Le témoignage dans une émission d'un jeune séminariste et le nouveau livre du journaliste Gianluigi Nuzzi " Péché originel" dénoncent de nouveaux cas d'abus sexuels sur des enfants de chœur du Pape.
"Ils ont abusé de moi au Vatican", le titre de l'émission diffusée hier sur la chaîne Mediaset présageait une nouveau scandale pour le Vatican. Dans le reportage, des extraits du témoignage à visage caché d'un ex séminariste. Il raconte les attouchements qu'il a subi a 13 ans et qui ont duré près de quatre ans, par un séminariste majeur. " Pendant la nuit, quand il n'y avait plus personne dans les couloirs, il [le séminariste] entrait dans la chambre, se glissait dans le lit et commençait à toucher les parties intimes".
C'est grâce aux dénonciations de Kamil Tadeusz Jarzembowski, jeune polonais témoin des agressions de son compagnon de classe, que le témoin a finalement accepté de se livrer au journaliste de l'émission. A l’époque, ils résident tous les deux dans une institution installée dans la Cité du Vatican et qui héberge des enfants et adolescents du monde entier envisageant de devenir prêtres. Les pensionnaires fréquentent une école privée dans le centre de Rome et participent comme enfants de chœur aux messes célébrées dans la basilique Saint-Pierre.
Les lettres de Kamil Tadeusz Jarzembowski écrites aux évêques, cardinaux, et même au pape François pour dénoncer les attouchements sont restées sans réponse.
Ce sombre témoignage fait partie des nombreux documents rassemblés dans le nouveau livre de Gianluigi Nuzzi. Dans son quatrième ouvrage, "Péché originel", le journaliste italien jette un nouveau pavé dans la mare sur une persistante loi du silence dans l’Eglise en révélant ces nouveaux cas d'abus sexuels sous les yeux de Kamil.
Un tweet du Vatican pour désamorcer le scandale
Pour tenter de calmer la polémique, le porte-parole du pape François a été contraint de faire un tweet hier : non, le pape n'a rencontré ni victimes ni témoins d'abus sexuels qui auraient concerné les enfants de chœur du Vatican.
Ce tweet, très inhabituel, prouve que la tension monte et que les proches du pape François veulent à tout prix démentir une quelconque implication personnelle du chef de l'Eglise Catholique.