La maire de Rome mise en examen - Corruption : l'Italie mauvais élève européen
Le naufrage de la maire populiste de Rome
Lors de son élection triomphale en juin dernier, Virginia Raggi, la jeune maire issue du mouvement 5 étoiles l'avait promis : les affaires de corruption à Rome, c'est fini. Sauf que c'est tout le contraire qui se passe : les derniers mois sont un véritable feuilleton de démissions plus ou moins forcées dans l'entourage proche de la première magistrate. Salaires mirobolants, corruption, liens avec la mafia : l'équipe de la maire populiste est le contre-exemple même de la probité en politique.
Dernier rebondissement : Virginia Raggi, a été convoquée devant la justice dans le cadre d'une enquête autour de l'ancien chef du personnel de la Mairie, aujourd’hui en prison. La maire devra s'expliquer la semaine prochaine sous le chef "d'abus de pouvoir et de faux". Virginia Raggi a elle-même annoncé l'information sur les réseaux sociaux : "J'ai reçu une invitation à comparaître de la part du parquet de Rome". Elle se dit "sereine" et prête à tout clarifier. Mais pendant que le Campidoglio (l'hôtel de ville de Rome) fait naufrage sous les affaires, les Romains ne voient pas se produire les changements promis : les poubelles sont toujours aussi mal ramassées et les transports publics aussi déficients.
Corruption : en Europe seulement la Bulgarie et la Grèce derrière l’Italie
60ème, c’est le rang mondial de l’Italie selon l’indice de perception de la corruption. Réalisé par l’ONG Transparency International, chaque Etat obtient dans ce classement une note - de 0 pour les pays dont les administrations publiques et la classe politiques sont jugées les plus corrompues, à 100 pour les plus vertueux. L’Italie a obtenu cette année la note de 47 sur 100. A l’échelle européenne, seuls 2 Etats ont un score plus faible... « C’est encore trop peu, surtout en comparaison avec nos voisins européens. » juge le représentant italien de l’ONG. L’indice est basé sur des sondages effectués auprès d’hommes d'État, d’entrepreneurs ou d’universitaires.