L'Italie aujourd'hui : ce sera non pour les Jeux olympiques à Rome en 2024, deux italiens enlevés en Libye et Matteo Renzi s'oppose à l'Allemagne au sommet de l'ONU
JO à Rome en 2024 : ce sera non
Semaine décisive pour Roma 2024. Demain aura lieu la conférence de presse de la maire de Rome, Virginia Raggi, sur la candidature de la ville aux Jeux Olympiques de 2024. Elle a en effet deux choix. Si elle dit «oui» à la candidature, elle ira contre la volonté de Beppe Grillo (leader du mouvement cinq étoiles) qui a déjà annoncé le «non». Il y a quelques jours, il s'était exclamé : « les jeux olympiques à Rome ? Non merci » . Elle perdra également la confiance de nombreux de ses adjoints (environ 12, selon le quotidien Il Messaggero). Si elle dit «non», elle ira contre des critiques féroces de certains politiques et surtout un litige avec le Coni (le comité officiel italien chargé d’organiser les jeux). Pour Giovanni Malagò, numéro un du Coni, dire non serait une « défaite pour le sport, une bêtise monstrueuse pour la crédibilité de l’Italie ». Selon lui, les jeux assureraient du travail à 177.000 personnes. Selon Il Messaggero, aujourd’hui, elle rencontrera Daniele Fongia, son adjoint, pour mettre un point sur la position de la ville sur la candidature olympique (le verdict pencherait plus vers le non). Entre aujourd’hui et demain, avant la conférence de presse, elle appellera Giovanni Malagò,, pour lui annoncer officiellement le «non». Un choix «courtois» selon Il Fatto quotidiano, comme celui d’attendre la fin des jeux Paralympiques.
Deux italiens enlevés en Libye
Deux techniciens italiens, Bruno Casace et Danilo Calonego, ont été enlevés, lundi, à Ghat. Cette petite ville située près de la frontière algérienne, n’était pas considérée comme une zone à haut risque, et était contrôlée par le gouvernement de Tripoli, reconnu par l’ONU. Les deux hommes, accompagnés par un canadien, allaient au travail lorsque des hommes armés les ont arrêtés. Ils travaillaient pour la même société de maintenance à l’aéroport de Ghat. Selon le quotidien La Stampa, de nombreuses sociétés italiennes travaillent en Libye, et d’autres enlèvements ont déjà eu lieu ces dernières années. En janvier 2014, deux ouvriers sont enlevés près de Dema, ils sont relâchés un mois après. En mars 2014, un technicien, lui libéré en novembre de la même année. En juillet 2015, quatre travailleurs enlevés près de Tripoli. Afin de se concentrer sur cette urgence, Matteo Renzi a annulé tous ses rendez-vous prévus à l’ONU, dont une rencontre avec le secrétaire général Ban Ki-Moon.
« Nous le ferons seuls » : Renzi attaque l’Allemagne
Hier, à New York, au sommet de l’ONU sur l’immigration, Matteo Renzi a vivement désapprouvé l’inertie de l’Union Européenne. « Nous avons attendu pendant des mois, j’ai entendu seulement des paroles. L’Italie est capable de se débrouiller seule, et elle fera tout son possible ». Selon Il Corriere della Sera, Renzi parle de l’Europe, mais il pense à l’Allemagne. Il confirme ensuite auprès de journalistes son opposition au gouvernement allemand, autant au niveau des flux de migrants qu’à la rigueur économique. Le président de la Bundesbank, Jeff Weidmann, a déclaré que l’Italie devrait plus compter sur les finances publiques, ayant déjà obtenu assez de flexibilité au niveau des règles. Renzi répond : « le gouvernement italien respect les règles du pacte de stabilité, non pas parce qu’un banquier allemand lui demande, mais pour un devoir envers son prochain ».