L'Italie aujourd'hui : Séisme, l'urgence pour trouver un toit aux victimes

L'Italie aujourd'hui : La terre continue de trembler dans les zones touchées par les séismes de la semaine dernière, l'urgence pour trouver un toit aux victimes. Le référendum de Matteo Renzi divise, à un peu plus d'un mois du scrutin. Le Pape François s'exprime sur le thème de l'immigration et prêche la prudence.

Séisme : l'urgence pour trouver un toit aux victimes

Si le séisme est survenu il y a maintenant quatre jours, la terre continue de trembler : 1.100 secousses ont été ressenties en 72 heures. Entre secousses et effondrements, l’urgence continue. Mardi 1er novembre au soir, pas moins de 22.000 personnes dans les quatre régions touchées devaient encore être assistées : une véritable course pour leur trouver un toit. Cinquante camps sont en construction. Mais les « terremotati » (personnes touchées par le tremblement de terre) ne souhaitent pas partir de leurs terres : « Nous sommes désespérés et abandonnés, mais nous ne voulons pas partir de notre pays ». Cependant, selon les maires, 200.000 maisons ont été détruites ou endommagées par le séisme. Même à Rome, pourtant éloignée de l’épicentre, des dégâts ont été enregistrés : fissures sur les murs, des lampadaires qui menacent de tomber au Vatican ainsi que 28 appartements ont été évacués dans un immeuble : l'escalier qui conduisait aux habitations présentait plusieurs lésions. 

Le référendum de Matteo Renzi divise

Dans un peu plus d’un mois, les Italiens devront se rendre aux urnes pour voter “oui” ou “non” au référendum sur la réforme portée par Matteo Renzi. Cette réforme constitutionnelle prévoit de simplifier le processus législatif et d’apporter davantage de stabilité politique en limitant fortement les pouvoirs du Sénat : en bref, mettre fin au bicamérisme parfait. Cependant, l’Italie reste divisée, entre les partisans du “oui” et les adversaires de Matteo Renzi (dont certains sont des membres de son parti, le parti démocrate), qui souhaiteraient le faire chuter à l’occasion de ce scrutin. Ils considèrent que la victoire du oui conduirait vers une concentration dangereuse des pouvoirs entre les mains d’un seul homme, le Président du conseil : en l’occurrence, Matteo Renzi. Mais les sondages penchent de plus en plus vers le non. Selon le quotidien Il Fatto Quotidiano, le référendum devient dangereux (vu l’impossibilité de faire renverser le résultat vers le oui), et l’hypothèse de renvoyer le scrutin au printemps prochain est de plus en plus envisagée.

Réfugiés : le Pape prêche la prudence

Dans l’avion qui le ramenait de Malmö (Suède) à Rome, le Pape François s’est exprimé sur l’immigration devant les journalistes. « Ce n’est pas humain de fermer les portes au réfugiés, de fermer son coeur à celui qui fuit la guerre », a-t-il indiqué, cité par Ie quotidien La Stampa. Cependant, il a également ajouté qu’il fallait être prudent « sur combien peuvent être réellement accueillis et intégrés, car il faut être en mesure de leur offrir un logement, l’école et un travail ». Selon lui, les gouvernants doivent faire un calcul non seulement sur l’accueil des réfugiés, mais aussi sur leur intégration. « Le danger, quand un migrant ou un réfugié n’est pas intégré, c’est qu’il se ghettoïse, il entre dans un ghetto avec une culture qui ne se mélange pas avec une autre culture et ça, c’est dangereux ». En bref, le mot d’ordre du Pape François : bon sens, attention et prudence.