L'Italie aujourd'hui : le référendum sur la réforme constitutionnelle de Matteo Renzi se déroulera dans 20 jours, le 4 décembre prochain. Matteo Salvini, leader de la Ligue du Nord, souhaite se présenter pour devenir Président du Conseil. L'année du Jubilé touche à sa fin.
Référendum constitutionnel, J-20
Le 4 décembre prochain, les italiens devront se rendre aux urnes pour voter “oui” ou “non” au référendum proposé par Matteo Renzi, Président du Conseil. Ce référendum permettra de mettre en place une nouvelle réforme constitutionnelle qui vise à simplifier le processus législatif et qui apportera davantage de stabilité politique, le pays ayant connu 60 gouvernements depuis 1946. Si Matteo Renzi avait dans un premier temps affirmé qu’il démissionnerait en cas d’échec, il a désormais nuancé son message, témoignant d'“un message de sérieux et de responsabilité”. Il reste désormais 20 jours avant le vote : Matteo Renzi utilisera les trois dernières semaines de campagne pour parler du coût des coupes dans la politique, de la réduction des parlementaires et des économies pour le déficit qu'engendrerait un “oui” à la réforme. La semaine dernière, Matteo Renzi a envoyé une lettre aux Italiens à l’étranger pour les inviter à voter “oui”. Ses opposants l’ont immédiatement attaqué, créant une véritable polémique. Le quotidien Il Fatto Quotidiano a notamment titré : « chers Italiens à l’étranger, attention. Ne vous faites pas avoir par Renzi ». Selon le journal, le Président du Conseil a notamment “oublié” d’indiquer que les Italiens à l’étranger n’auront plus leurs six sénateurs. Matteo Salvini, leader de la Ligue du Nord a également critiqué le geste de Matteo Renzi : « il existe une loi qui interdit aux administrations publiques (la présidence du conseil également) les activités de communication en campagne électorale, sauf les communications “de service ».
Matteo Salvini se dit candidat au poste de Président du Conseil
A 20 jours du référendum crucial qui pourrait bouleverser la politique du pays, Matteo Salvini, leader de la Ligue du Nord (parti populiste) a déclaré à Florence lors d’un grand rassemblement en faveur du non au référendum qu’il se présentait comme candidat à la Présidence du Conseil. « Le Brexit nous a appris quelque chose, l’élection de Trump nous a appris quelque chose, aujourd’hui nous nous mettons en marche pour prendre le pouvoir ». Pour le quotidien La Repubblica, c’est un “trumpisme à l’italienne” : en effet, la politique de Matteo Salvini a de nombreux points communs avec la politique de Donald Trump, notamment au niveau de la lutte contre l’immigration et du protectionnisme en matière économique : « qui voudra gouverner avec nous devra savoir que l’euro sera abandonné, nous devons reprendre le contrôle de notre monnaie ».
L’année du Jubilé est terminée
Hier, dimanche 13 novembre, dix mille portes saintes se sont refermées dans le monde entier. Il ne reste plus que la Basilique Saint-Pierre, qui sera fermée dimanche 20 novembre. En effet, l’année du Jubilé touche à sa fin. Cette Année Sainte était destinée à promouvoir la sainteté de la vie, consolider la foi, favoriser les oeuvres de solidarité et la communion fraternelle au sein de l’Eglise et dans la société. Pour le Pape François, il restera de cette année des “réalités précieuses, des richesses qui ne disparaîtront pas, notamment deux, le Seigneur et le prochain ». Pour le quotidien Il Fatto Quotidiano, c’est un Jubilé « fantôme », puisque les pèlerins et les touristes se sont tenus à distance des moments de prières organisés (selon le Vatican, 20 millions de pèlerins ont participé à l’Année Sainte dans le monde entier). Pour le journal, le Jubilé a également fait oublier la manutention de la ville, les ressources mises à disposition ayant été peu ou mal utilisées.