L'Italie aujourd'hui : dernières batailles avant le référendum

L'Italie aujourd'hui :  A trois jours du référendum, les comités pour le "oui" et pour le "non" se livrent dans d'ultimes batailles. Un accord entre le gouvernement et les syndicats prévoit une hausse du salaire dans le secteur public.

Référendum, J-3 : dernière ligne droite pour les fronts du “oui” et du “non”

Dernière ligne droite avant que les Italiens se rendent aux urnes, dimanche 4 décembre prochain. Les trois derniers jours d’une bataille sans merci entre le comité pour le “oui” (Basta un si) et le comité pour le “non” (Io voto no). Pour les premiers, dont le leader est Matteo Renzi, président du Conseil et porteur de la réforme, c’était un véritable marathon. Une course, entre autres, pour convaincre les électeurs que ce référendum est un vote sur la constitution et non pas sur le gouvernement, comme le souligne les propos de Dario Franceschini, ministre de la culture, rapportés dans le quotidien La Stampa. Il reste encore 20% d’indécis à convaincre, et selon le chef du gouvernement, c’est le vote des italiens à l’étranger, qui représente environ 3%, qui pourrait tout changer. C’est aujourd’hui que les votes postaux se terminent : le comité pour le “non” prépare d’ailleurs une de ses dernières batailles, celle d’inviter le gouvernement à veiller sur les bulletins de votes postaux. « Il y a un risque de falsification ».

Le comité pour le non

Le comité pour le non

 

Du côté du comité pour le non (Io voto no), c’est le “Train tour Io Dico No” qui se termine demain, à Turin. Parti le 11 novembre, ce train a sillonné les routes de la péninsule (6.000 km) en 47 étapes. L’objectif : manifester contre le référendum et convaincre les électeurs de voter “non”. Selon eux, la situation alarmante en Italie (chômage par exemple) est bien différente de cette “horrible” réforme constitutionnelle. Alessandro Di Battista, député et membre du Mouvement 5 étoiles, souligne que eux, ils combattent à mains nues : « Renzi utilise la bombe atomique, il est partout ! Nous, sur ce train, nous avons fait tout ce que nous pouvions, à mains nues ». Le comité pour le “non” est déjà prêt pour s’associer en cas de victoire, comme l’indique Roberto Calderoli, de Lega Nord : « après le référendum, il faudra créer ensemble une coalition qui serait une alternative a Renzi ».

Une hausse des salaires des fonctionnaires

Trois jours avant le référendum sur la réforme constitutionnelle, le gouvernement et les syndicats ont signé un accord sur la hausse des salaires du secteur public, gelés depuis sept ans. Cela concerne environ 3,3 millions de fonctionnaires, et leur assure environ 85 euros de plus par mois, à partir de 2017. Cependant, le quotidien Il Corriere della Sera souligne que cela reste encore un accord politique qui devra passer désormais devant l’Aran (organisme chargé de payer les salaires du secteur public).

Le Pape François a reçu des élus de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Laurent Wauquiez, au premier rang, parmi les élus accueillis par le Pape François

Laurent Wauquiez, au premier rang, parmi les élus accueillis par le Pape François

Hier, mercredi 30 novembre, le Pape François a reçu 260 élus français en pèlerinage à Rome. Parmi eux, le président de la région Laurent Wauquiez ainsi que le maire de Lyon, Gérard Collomb. Ils avaient en effet été invités par l'archevêque de Lyon, Monseigneur Philippe Barbarin. Le Pape François les a appelés à approfondir les valeurs de liberté, égalité et fraternité, en insistant sur les précaires et les migrants. Laurent Wauquiez s'était opposé à la répartition sur tout le territoire des migrants évacués de la Jungle de Calais. Les propos du Pape sur les migrants ne lui ont pas échappé puisqu'il était au premier rang. Sur ce point, donc, le président de région a seulement évoqué son devoir d'élu de « prendre en compte les réalités temporelles ».