L'Italie aujourd'hui : Obama soutient avec force Renzi

L'Italie aujourd'hui : Barack Obama soutient le "oui" au référendum porté par Matteo Renzi. Plus de justice pour les travailleurs agricoles. L'Italie, premier financier d'une mission qui servira à chercher la vie sur Mars.

Obama soutient le “Oui” au référendum

Si Matteo Renzi, Président du Conseil, n’est pas soutenu par certains de son propre parti, il l’est au moins par le Président des Etats-Unis. Lors de la visite du chef du gouvernement italien de l’autre côté de l’Atlantique, Barack Obama a exprimé avec force son soutien pour le “oui” au référendum. « Nous soutenons les réformes de Matteo Renzi et nous espérons qu’elles ne s'interrompront pas avec le vote du 4 décembre ». Si Matteo Renzi joue son avenir politique avec ce référendum, Barack Obama souhaite qu’il « reste en politique même si le “non” gagne ».

Des compliments qui ne vont pas qu’à sens unique, puisque pour Renzi, les « USA sont un modèle de croissance ». Au-delà du référendum, ils sont d’accord sur tout : la croissance économique (alimentée par plus d’investissements et un processus de modernisation institutionnelle, via le référendum), la stratégie pour gouverner les flux migratoires, la lutte contre l’Etat Islamique et, naturellement, le terrorisme.

Si toute la presse italienne titre « Obama soutient Renzi » et s’intéresse de près aux vêtements des deux premières dames, c’est Il Fatto Quotidiano qui n’est pas du même avis. En photo de Une, Obama et Renzi tout sourires, le quotidien titre : « Plus de chômage, plus de pauvres et plus d’évasion, doit-on en rire ? ». En effet, si Obama “exalte” les réformes italiennes, l’Inps donne les chiffres "désastreux" du Jobs Act : +31% de licenciements, -33% d’embauches…

Plus de justice pour les travailleurs agricoles

Mardi 18 octobre au soir, le Parlement italien a adopté une loi contre le travail agricole surexploité. En effet, du Nord au Sud de la péninsule, ce ne sont pas moins de 430.000 travailleurs agricoles qui sont victimes d’exploitation. On les appelle les "caporalati" (un "capolarato" est souvent lié à des organisations mafieuses), et ces travailleurs saisonniers sont payés entre 22 et 30 euros (la moitié d’une rémunération légale) pour des journées de 8 à 12 heures. Des travailleurs exploités italiens mais aussi étrangers puisque de nombreux réfugiés arrivés sur le sol italien depuis 2013 et en situation irrégulière en font partie.

La nouvelle loi prévoit jusqu’à 6 ans de prison, une amende de 1.000 euros par personne exploitée, ainsi que des confiscations de biens pour les employeurs et intermédiaires. Une lutte contre les organisations mafieuses qui ne s’arrête pas qu'aux sanctions puisque les victimes seront indemnisées et les transports pour les conduire dans les exploitations dans des conditions correctes seront favorisés.

Même l’Italie cherche la vie sur Mars

 

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Cela fait sept mois qu’ExoMars, la mission de l’Agence spatiale européenne, a été lancée. Aujourd’hui, à 16h48, l’Europe touchera pour la première fois le sol de Mars. L’Italie joue un rôle important puisque le pays est le premier financier de l’opération. Une opération qui servira à chercher la vie sur Mars, comme l’explique Amedeo Balbi, astrophysicien et chercheur à l’Université de Tor Vergata : « c’est une chose qui ne se fait plus depuis les années 70, nous conduirons des expériences d'exobiologie ». Amedeo Balbi est sceptique sur l’année où le premier homme touchera le sol de la planète rouge. Selon lui, ce sera en 2050, sûrement une petite fille européenne… Peut-être une petite italienne ?