Mairie de Rome : la crise continue
Querelles internes, salaires mirobolants, violation de normes environnementales, corruption… Les scandales impliquant les conseillers municipaux de la capitale italienne n’en finissent pas. Les licenciements et démissions en série, y compris celles des patrons des entreprises municipales (transports publics et ramassage des ordures) mettent dans l’embarras à la fois la capitale italienne, Virginia Raggi et le mouvement cinq étoiles dans son ensemble. Même lorsqu’elle pense avoir trouvé un remplaçant pour le poste de responsable financier, manque de chance, il fait l’objet d’une enquête pour abus de pouvoir…
Au-delà de ces scandales, ce qui choque profondément l’électorat et les partisans du mouvement, c’est avant tout cet écart flagrant entre un discours qui se veut proche du peuple, transparent et la réalité : la chef de cabinet qui touchait 17 000 euros par mois et Virginia Raggi qui avoue être au courant depuis juillet d’une affaire impliquant la responsable de l’environnement. L’appel de la maire de Rome au chef du mouvement cinq étoiles, Beppe Grillo, a reçu une réponse sur son blog : «Elle a toute ma confiance. Tout le mouvement cinq étoiles la soutient pour qu’elle aille de l’avant et qu’elle mette en oeuvre le programme pour lequel les romains l’ont élue.»
Ligne ferroviaire Lyon-Turin
Malgré les nombreuses critiques de militants écologistes français et italiens, le projet de loi sur la construction d’une ligne ferroviaire Lyon-Turin a été approuvé par le gouvernement italien le 15 septembre 2016. Comme le veut la réglementation italienne, tous les contrats concernant la construction du tunnel transfrontalier seront soumis à des contrôles anti-mafia pour éloigner tout risque de mainmise par la criminalité organisée. Le coût de la construction (8,4 milliards d’euros) sera partagé entre l’Union européenne, la France et l’Italie. Les travaux débuteront en 2017 et il faudra attendre 2030 pour emprunter cette ligne.