Un million et demi d'oliviers rien de moins, c'est le nombre d'arbre que l'union Européenne envisage de demander à l'Italie d'arracher. L'annonce est tombée lundi 16 mars 2015 au soir.
Le ministre de l'agriculture italien, Maurizio Martina, avait probablement mieux à faire. Présent à la réunion il l'a quittée prématurément avant cette annonce choc des instances de Bruxelles.
Ces arbres que l'on veut détruire ce ne sont pas n'importe lesquels. Des oliviers centenaires, millénaires.
Et pas n'importe où. Dans le Salento au sud des Pouilles. Le bassin historique de l'huile d'olive en Méditerranée.
Cela ferait 15% de la superficie du talon de la botte italienne transformé en désert.
En cause : la "xylela fastidiosa". Une bactérie arrivée du Costa Rica par bateau et qui décime l'oliveraie italienne consciencieusement.
Contre ce mal qui ronge les arbres les uns après les autres aucun remède. La bactérie est transportée par un insecte qui vole d'oliviers en oliviers et le risque de propagation est très grand.
L'Espagne et le Portugal sont "terrorisés" racontent les chercheurs de l'université de Bari.
La France elle aurait peur que la bactérie infecte son vignoble même si la "xylela fastidiosa" est sans effet sur les ceps.
Mais face à la peu de cette peste végétale, aux grands maux les grands remèdes, on va couper le sud de l'Italie du reste du continent.
Une barrière phytosanitaire pour isoler le mal.
Problème, les Pouilles vont ainsi se retrouver placées en quarantaine et à la clef, il faudra peut-être dire adieu pour longtemps à ses paysages d'oliviers.