Le souci avec les mariages arrangés, c'est évidemment que l'on peut être amené à ne pas du tout apprécier son conjoint, où simplement à lui trouver des défauts rédhibitoires.
Une jeune femme vient d'éviter in extremis un mariage avec un homme qu'elle connaissait à peine. Serment aurait été prêté si la future mariée, une jeune femme diplômée, n'avait pas suspecté son futur mari d'illettrisme. Elle l'a alors soumis à un test infaillible, en lui demandant de compter des billets de banque... ce que l'homme n'a pas su faire. La famille du marié aurait alors supplié les parents de la jeune femme de ne pas annuler le mariage. Ils lui auraient même proposé de se marier avec leur plus jeune fils à la place. Une proposition que la presque belle-famille a refusé.
Ce n'est pas la première fois que de telles lacunes mathématiques provoquent la fuite d'une mariée. En mars dernier, une jeune femme avait quitté sa noce, après que son son futur époux n'ait pas su additionner 16 + 5. La police avait même du intervenir à la demande des invités, pour que chacun récupère ses cadeaux de mariage.
Il faut savoir qu'en Inde, une très vieille coutume persiste encore malgré son interdiction officielle : la famille de la mariée doit fournir une dot à celle du futur époux. De l'argent ou plus souvent des cadeaux, ( électroménager, voitures...). Au regard du sacrifice financier ou patrimonial concédé par les parents des mariées, qui de plus voient leurs filles quitter leur foyer pour aller vivre avec la famille de leur époux, il est aisé de comprendre ces annulations de dernière minute.
Mais ces situations sont assez anecdotiques et pour cause, rares sont les cas où les femmes sont davantage éduquées que les hommes. En effet, bien qu'en Inde leur taux d'alphabétisation soit en hausse, il demeure inférieur à celui de leur égal masculin.
Cyrielle Granier (st)