Ursula von der Leyen est désormais officiellement la nouvelle Présidente de la Commission européenne. Après cinq ans de mandat, Jean-Claude Juncker vient de lui transmettre le flambeau, ou plutôt la cloche, de dirigeant de l’Union européenne. Mais l’ancienne ministre de la défense allemande n’intègre pas seule ses fonctions. Avec elle, vingt-six commissaires. Onze femmes, quinze hommes, individuellement désignés et envoyés par leurs États d’origine à Bruxelles.
Une fois réunis en « collège » les commissaires doivent rester indépendants des gouvernements qui les ont nommés. Car ils composent l’exécutif, en d’autre terme, le « gouvernement », de l’Union européenne. Et comme des ministres nationaux, ils sont en charge d’un portefeuille. Agriculture, transport, santé,… Pour le nouveau commissaire français, Thierry Breton, il s’agit de celui du Marché intérieur. L’ancien PDG d’Atos devra assurer la coordination des différents services administratifs et exécutifs placés sous sa responsabilité. Ces services permettent au Collège des vingt-six commissaires de composer les « directives » et « règlements », c’est à dire les lois européennes.
Au niveau de l’UE, seule la Commission européenne peut rédiger et initier des lois. Elles sont par la suite soumises à l’approbation des eurodéputés, qui engagent inévitablement des négociations d’ordre technique ou politique avec les commissaires. Car les édiles européens peuvent approuver, rejeter ou amender les propositions de la Commission.
A l’issue du dernier scrutin européen, l’équilibre politique du Parlement a été chamboulé. La droite conservatrice et les Socialistes, autrefois alliés et majoritaires ensemble ne le sont désormais plus. L’assentiment d’un troisième groupe, les Centristes ou les Verts, est un préalable à chaque modification du texte de la Commission. Avec une variable politique supplémentaire, les commissaires devront, à coup sûr, négocier davantage avec leurs partenaires du Parlement. A commencer par les questions environnementales.
