Si le vote du Brexit est un coup dur pour l'Union européenne, il est aussi l'occasion pour certains d'appeler à en changer le fonctionnement. C’est notamment le cas de Daniel Cohn Bendit qui a déclaré être en faveur de la mise en place d'un suffrage universel pour l'élection du Président de la Commission européenne. Avec la possibilité de glisser un bulletin à son nom dans l'urne.
Ça faisait longtemps. L'ex eurodéputé vert célèbre pour sa verve et ses coups de gueule à répétition dans l'hémicycle du Parlement, a de nouveau fait le buzz ce matin du 27 juin. Interviewé par Thomas Sotto sur Europe 1, il a proposé que le Président de la Commission européenne soit directement élu par les citoyens des pays membres.
Actuellement, les électeurs des 27 votent pour les 751 députés du Parlement européen selon la circonscription dont ils dépendent. Pour la présidence du Parlement européen en revanche, ce sont les parlementaires qui choisissent en fonction des candidats que leur propose les Chefs d’État. Daniel Cohn-Bendit imagine donc qu'en plus de chaque élection nationale destinée à choisir les eurodéputés, il y ait la possibilité de donner une voie à un candidat se présentant sous l'étiquette d'un parti européen.
Une proposition qu'il n'est pas le seul à promouvoir. Samedi 25 juin, le ministre des Affaires étrangères belge Didier Reynders avait déjà évoqué cette possibilité dans un entretien au Monde. Après avoir expliqué au journal qu'avec le Brexit était venu le temps d'une relance des « projets concrets » de l'Union européenne, il était revenu sur la légitimité de Jean-Claude Juncker à occuper actuellement la fonction de président de la Commission européenne : « puisque la légitimité démocratique est à l'ordre du jour, allons plus loin et faisons en sorte qu'une partie des eurodéputés soient élus dans une circonscription européenne. Monsieur Juncker était certes tête de liste, mais il n'a finalement été élu qu'au Luxembourg... »
Sur ses ambitions personnelles à briguer cette présidence, Daniel Cohn Bendit - qui jure par ailleurs ne pas vouloir revenir sur la scène politique française - a été clair : il serait candidat !