Alors que le Brésil est à deux semaines du vote de la PEC, la réforme fiscale la plus importante de la décennie, se livrer de cette émoticône se trouve en tête de l’agenda gouvernemental.
Temer s’est réveillé dans le Palácio do Planalto avec la mauvaise surprise de voir sa page Facebook envahie d’émoticônes qui vomissent. Innovation protestataire de ses opposants, les « vomis » sont une façon d’exprimer leur dégoût face aux politiques du gouvernement brésilien.
L’opposition a trop longtemps sous-estimé l’efficacité de ces « vomis virtuels » pour lutter contre la PEC. L’énergie dépensée dans l’occupation des écoles, les larmes versées à cause des bombes lacrymogènes pendant les manifestations devant l’ALERJ ne servirent à rien. Rien de cela n’avait éveillé l’attention du président.
Temer a contacté Facebook d’urgence pour que soit retirer cette émoticône à tout prix. Le réseau social doit à présent trouver des solutions à ce problème gravissime. Néanmoins, Facebook avoue ne pas posséder d’outil pour combattre le spam réalisé avec ces émoticônes.
L’émoticône vomissant est-il l’arme ultime pour gagner la guerre contre la PEC ?
Par contre, le coup des émoticônes est réussi. Il suffisait de rester au chaud sous la couette, et en deux clicks, vomir sur le profil du président pour susciter une réaction de celui-ci.
Anne-Dominique Correa pour Fanny Lothaire.