Quatre résolutions alimentaires de la rentrée

Je ne sais pas vous mais moi, à chaque rentrée de septembre, j'aime me bercer d'illusions sur les nouvelles résolutions que je vais tenir. Je reviens gorgée de repos, de soleil et de motivation. Et comme à l'époque où je préparais mon cartable, avec une nouvelle trousse qui sentait bon le neuf, je me fais des petites "to do list". Voici celle sur l'alimentation (celles sur le boulot ou sur le sport, je les garde pour moi).

Des fibres tu mangeras

Les Français ne mangent pas assez de fibres, l'étude Nutrinet-santé publiée fin 2012 en a fait le constat. J'en fais allègrement partie, notamment parce que je trouve la plupart des fruits acides. Mais que valent des petits maux de ventre face aux propriétés miraculeuses des fibres, et donc des fruits ? En consommer davantage permettrait de réduire le risque de maladies cardiovasculaires, d'obésité, de diabète et de cancer colorectal.

Forte de cette espérance, je me suis mise à manger cet été des fruits au petit-déjeuner, au déjeuner, au goûter, en veux-tu en voilà. Et je n'ai pas eu plus mal au ventre que ça. J'ai donc bien l'intention de continuer. Cet hiver, ça risque d'être plus difficile de varier mais tant pis pour le bio et le local. D'ailleurs, dans les fruits de saison en hiver, le site mangerbouger.fr range l'ananas, la banane, le citron, la clémentine, les fruits de la passion, la goyave, la grenade, le kaki, le kiwi, le litchi, la mandarine, la mangue, le pamplemousse, la papaye, l'orange... Non pas parce qu'ils sont cultivés en France mais parce qu'ils contiennent des vitamines dont nous avons besoin à cette période sans soleil.

Des fibres, vous en trouvez aussi dans les légumes bien sûr, frais et secs, et dans les céréales complètes (pain, riz, pâtes...). Alors autant j'aime bien le pain complet, autant les pâtes et le riz complet, il faut bien le dire, c'est moyen.

La charcuterie tu éviteras

Le truc facile à (ne pas) cuisiner, qui se trouve toujours dans mon frigo, et qui dépanne souvent ? Le jambon. Blanc et fumé. Les lardons aussi, c'est pratique. Le saucisson, j'évite d'en acheter, sauf pour un apéro, ce qui revient souvent. Bref, je le confesse ici, j'ADORE la charcuterie car dans le cochon... Mais voilà, c'est plus gras que la viande blanche, plus salé que la viande rouge, mauvais pour les artères tout ça tout ça. Donc, je vais essayer de me limiter cette année et de donner à manger autre chose à ma progéniture.

Une astuce, toutefois, pour ceux qui ne peuvent pas s'en passer : optez pour les produits de la filière bleu-blanc-cœur, qui garantit une alimentation des dits cochons à base de graines de lin. C'est plus sain que les tourteaux de soja, je vous expliquerai pourquoi une prochaine fois.

Le gluten et le lait de vache aussi

Je ne suis pas intolérante au gluten, j'ai fait le test. Il est donc hors de question de l'exclure de mon alimentation. C'est beaucoup trop compliqué et frustrant. Mais comme un grand nombre de personnes, je ne le digère pas très bien. Il y a quelques mois, j'ai tenu une semaine sans gluten et sans lait de vache, ça va souvent de pair. Eh bien, il faut le reconnaître, je n'ai pas eu une seule fois mal au ventre et j'ai perdu un peu de poids. Non seulement parce qu'on évite de boulotter du pain mais aussi parce qu'en proscrivant le gluten et le lait de vache, on bannit les produits industriels comme les gâteaux, qui sont aussi pleins de sucre et de gras. Mon collègue Vincent Daniel l'expliquait très bien dans cet article.

Ce que j'essaie de faire, du coup, c'est de limiter le pain le matin en optant pour des galettes de riz, des cracottes au sarrazin ou à la farine de châtaigne. Quant aux féculents à midi et le soir, j'alterne les pâtes avec du riz, du quinoa, du millet, des pommes de terre... Mais pas question d'arrêter le blé.

Pour le lait de vache, cela fait longtemps que j'évite au maximum d'en consommer car ça me reste vraiment sur l'estomac. Il existe plein de yaourts au lait de brebis maintenant (notamment des petits suisses aux fruits vendus, entre autres, chez Franprix). Le lait de chèvre, c'est un peu plus fort, donc je le consomme plutôt en fromage. Comme alternative, il y a aussi les yaourts et le lait au soja, même si a priori, il ne faut pas trop en abuser (ceci fera aussi l'objet d'un prochain post). Et les autres laits végétaux pour les céréales du matin (riz, amande...)

Le marché tu feras et des plats tu cuisineras

Ça, c'est la résolution la plus difficile à tenir. Et oui, j'adore manger mais je préfère me délecter de la cuisine des autres que de la mienne. C'est pour cela que j'adooooore aussi aller au restaurant. Mais ça me met sur la paille et c'est souvent cher payé pour ce que c'est, notamment à Paris. Avant l'été, je me suis donc résolue à aller chaque semaine au marché pour acheter des produits frais, des légumes, de la viande, du fromage, tout ça. J'ai bien aimé la première fois, même si j'ai un peu ri jaune en voyant la note. Mais bon, ma fille s'est éduqué le palais au passage, c'était bien.

La deuxième fois, c'était en plein soleil, sur les coups de midi, le long d'un boulevard bondé. Entre la faim qui commençait à poindre, la chaleur, mon rejeton qui piquait des trucs sur tous les étals et l'impossibilité de fait un mètre avec un caddie plein à craquer, la séance terroir s'est transformée en cauchemar. Oui, je sais, il faut y aller tôt, sans enfant, bien tranquillement. Mais, si je fais ça tous les samedis ou dimanches matin, je vais vite avoir l'impression d'avoir 60 ans. Mais bon, promis, je vais essayer.

L'idée, c'est ensuite de cuisiner ces bons produits frais. J'ai goûté de bonnes choses simples cet été, home made par mes amis. Épaule d'agneau au four, accompagnée d'une ratatouille (ça je sais faire quand même), tiramisu aux fraises, gratin dauphinois (plus compliqué qu'on ne croit), cheese-cake aux fruits rouges... Le problème, c'est que dans ces trois derniers plats, il y a de la crème et du lait. Mais c'est bon. Mais il y a de la crème et du lait. Mais c'est bon. Pfff, c'est pas gagné.

 

(Crédit image : ShaneKato/Getty images)