Portrait : Nathalie Dogna, assistante vétérinaire

Nathalie Dogna et les varis roux (Varecia rubra) © Guy Beauché et Guillaume Maidatchevsky / Gédéon Programmes et MFP

Arrivée en septembre au Parc zoologique de Paris, Nathalie Dogna, assistante vétérinaire gère au quotidien les besoins des vétérinaires et soigneurs. Pour cette ancienne animalière de laboratoire, chaque jour passé au parc zoologique apporte son lot de nouveautés et de surprises.

Dans les bâtiments de la clinique, Nathalie s’affaire. Ce soir, une importante arrivée d’animaux est prévue et un lémur à ventre rouge (Eulemur rubriventer), du nom d’Aphrodite, devrait transiter quelques temps dans les loges de la clinique avant de rejoindre son enclos définitif. Nathalie devra donc s’en occuper comme de tous les animaux qui passent temporairement par ces loges.

Après 18 ans passés dans les laboratoires du Muséum national d’Histoire naturelle en tant que technicienne dans la recherche, Nathalie a rejoint le Parc zoologique de Paris en septembre en tant qu’assistante vétérinaire. « Des rongeurs de laboratoire, je suis passée aux animaux sauvages, un grand changement ! » explique l’assistante vétérinaire, jusqu’alors plus familière aux expérimentations qu’aux soins.

Anticiper les besoins des équipes animalières

Habituée à anticiper les besoins des chercheurs, Nathalie gère désormais ceux des vétérinaires et des soigneurs et s’occupe de la commande régulière de matériels en soins, pharmacie, équipements et instruments médicaux. Arborant la double casquette, administrative et animalière, elle est également en charge de préparer les interventions vétérinaires en clinique (examen, chirurgie) ou sur place. Lorsque ce n’est pas un laboratoire qui s’en charge, elle effectue également des analyses au sein de la clinique (glycémie, plaquettes, hémogramme).

Pour elle, l’intégration au sein du Parc zoologique de Paris s’est faite naturellement : « lorsque je suis arrivée, la clinique venait d’être livrée, donc nous avons tous pris nos marques ensemble ». L’assistante vétérinaire voit ses cinq premiers mois comme une succession d’évènements marquants dans sa carrière. Il y a eu d’abord l’arrivée des trois varis roux (Vareci rubra) durant ses premiers jours au Parc zoologique. « C’était mon premier contact avec un animal sauvage, raconte-t-elle. Je me suis chargée de leur acclimatation et de trouver des noms au deux plus jeunes. On est arrivé au zoo à la même période. Forcément ça crée un lien particulier ! » Parmi les moments forts, elle cite également la première grosse manipulation dans la clinique, avec le check-up de ces mêmes varis roux et la sortie des zèbres de Grévy (Equus grevyi) sur le plateau des oryx algazelle (Oryx dammah) : « L’émotion s’est sentie autour des gens présents. On se dit, ça y est ! L’aventure prend tournure ! » Et avant l’échéance du 12 avril, date de réouverture du Parc zoologique, d’autres évènements sont pour elle, fortement attendus : « J’ai hâte de voir les fauves arriver, ainsi que les lamantins. Ce doit être impressionnant au niveau de la logistique déployée et des manipulations techniques ! ».

 

Pour en savoir plus : http://parczoologiquedeparis.fr