Je pense que dans cette expérience, les produits light sont un peu accusés de façon excessive. Le protocole est particulier : si vous faites de l’exercice physique et que vous apportez peu de nourriture glucidique alors que vous avez dépensé toute votre énergie, vous allez forcément manger un petit peu plus.
On sait que quelqu’un qui prend un produit allégé (ou mange un peu moins - c’est le même mécanisme) va compenser sur le repas suivant. Mais on sait aussi que les gens ne compensent pas tout : la compensation est toujours plus faible chez les gens qui prennent un produit light que le déficit induit. Ca peut donc être une aide.
Mais le plus important, c’est d’aider les gens à changer leurs habitudes, à manger un petit peu moins et dans ce cadre-là, le light n’est pas forcément indispensable.
En outre, quand le light a un goût sucré, cela peut aider un certain nombre de gens qui ont encore cette envie de passer par une étape où ils mangeront un petit peu moins.
Alors, bien sûr, je pense que dans la population générale, manger light ne sert à rien, c’est indéniable, pour la simple raison que notre comportement compense. Chez les gens qui ont un problème de poids et qui veulent être attentifs, ils peuvent représenter une aide. Ce n’est pas indispensable mais ça peut être utile, un peu comme une petite béquille. Mais à un moment donné, on doit pouvoir s’en passer. Quand on a appris à marcher mieux, on se passe de la béquille. Quand j’ai pris l’habitude de manger mon yaourt sans sucre, je ne vois par pourquoi je mettrais du faux sucre ! Mais parfois il faut passer par cela.
Dans la plupart des cas, les études le montrent, les gens qui consomment des produits lights consomment moins de produits gras et sucrés. Mais il y a aussi des gens qui ont des comportements idiots : ils vont mettre une sucrette pour pouvoir prendre un gâteau. Ou alors ils vont prendre une sucrette parce qu’ils ont pris un gâteau. On peut critiquer, mais s’ils avaient pris le gâteau ainsi que le sucre en morceau, cela aurait représenté encore plus. L’idéal serait de ne pas prendre de sucre dans son café et de prendre peu de gâteau ou moins souvent de gâteau, voire pas de gâteau du tout. Si toutefois on en consomme, il faut alors le consommer sans culpabilité, en petite quantité, en l’appréciant.
On constate maintenant que ce n’est pas parce que il y a plus de produits light qu’il a moins de gros, c’est même plutôt l’inverse. Il n’y a cependant pas de relation de cause à effet.
Pour conclure, il y a toute une rééducation alimentaire qu’il faut que les gens fassent : quand je mange des choses qui sont riches, je dois les intégrer dans mon modèle alimentaire, les incorporer dans mon comportement. Je dois apprendre à en manger peu mais avec plaisir. Et à ce moment, je suis libéré de cette culpabilité.
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