Le repas à table est très important. D’ailleurs, c’est une des différences entre les Français et les Anglo-saxons, les Américains en particulier, où le repas est négligé ou bien n’existe pas. Dans ces pays, l’obésité a évolué plus qu’en France. Certes, dans l’Hexagone, l’obésité est importante mais elle l’est à des niveaux moindres, à la fois en degré et en nombre.
Le repas en France, pris à table avec la famille ou des amis, pourrait expliquer cette différence. On mange plus souvent à table et plus longtemps, et on mange également de façon beaucoup plus régulière aux heures de repas. Des études montrent par exemple qu’à midi, 80% des Français sont à table alors qu’il n’y a que 30% des Anglais qui ont cette habitude. Et être à table, y prendre du plaisir, bavarder, échanger…, n’a pas nécessairement pour conséquence de faire manger plus, même si le temps passé à table est long.
Il faut aussi que le temps passé à table en famille soit un moment agréable et ne soit pas le moment où l’on règle les comptes avec les enfants... Il faut essayer de ne pas faire autre chose en même temps, comme regarder la télé, car cela engendre une diminution de l’attention.
Cet aspect de partage du repas constitue la troisième dimension de l’acte alimentaire :
1. Nourrir (apporter des nutriments, des calories) ;
2. Réjouir (apporter du plaisir) ;
3. Réunir.
Ces trois dimensions, une fois bien en phase, génèrent de la satisfaction. La réunion de ces trois éléments n’est pas la clé de tous les problèmes, mais plutôt quelque chose vers il faut lequel tendre le plus souvent possible. Cela fait partie des bonnes choses à faire.
Par ailleurs, il faudrait s’efforcer à table de tous manger la même chose. Si vous entendez en début de repas « Moi je ne veux pas de ça ou de ça, je suis au régime… », cela risque d’être problématique. Les alimentations particulières finissent en effet par poser des problèmes, car les autres sont des régulateurs pour nous, et nous renvoient une image. Les codes sociaux à table ont un sens et une utilité, et permettent de faire des repas des moments privilégiés.
La dégustation est également importante. Les gens qui font de l’œnologie ne sont pas des alcooliques, tout comme les gens gastronomes ne sont pas forcément de gros mangeurs. Déguster ce qu’on mange est un comportement à adopter, en s’efforçant de ne pas être excessif.
Cultiver l’art de la table, cultiver la gastronomie et la cuisine, cuisiner les plats… tout ça fait partie d’une éducation alimentaire bonne et saine.
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