Devant les grilles de PSA à Aulnay, en apparence tout est tranquille. Pourtant depuis hier la situation semble s'être sérieusement dégradée à l'intérieur de l'usine. D'après les syndicats, 200 ouvriers ont cessé le travail et bloquent toujours la production. Ils demandent le retrait des retenues sur salaires pour toutes les heures passées à participer aux prises de paroles et aux assemblées générales. Un fois enlevées toutes ces minutes débrayées, leur salaire du mois d'octobre pourrait, en effet, être amputé d'une bonne centaine d'euros.
Dans le même temps, quelques dizaines d'ouvriers déterminés ont investi le bureau du directeur de l'usine d'Aulnay, l'obligeant à discuter puis à signer un engagement sur le paiement de ces heures retenues. Cet engagement a été désavoué par la direction industrielle du groupe ce matin car elle estime qu'il a été obtenu sous la contrainte.
Mais depuis la fin de la matinée le bras de fer continue. Désormais c'est un chef du personnel qui est retenu dans son bureau par une centaine de salariés.
Pour Tanja Sussest, responsable su SIA (syndicat indépendant de l'automobile) la situation est "explosive". Ce qui l'inquiète au plus haut point, car pour son syndicat "la violence" est loin d'être une bonne stratégie. D'autant que le 25 octobre, avec le gouvernement et la direction de PSA, les syndicats vont s'assoir autour de la même table dans l'espoir de commencer à négocier.
A la sortie de l'usine Tanja Sussest, accompagnée d' Henrique Ledo Martins délégué SIA, ne mâche pas ses mots contre les débordements de certains salariés.