Les trois séries qu'il ne fallait pas rater en janvier

Encore convalescent après des fêtes de fin d’année chargées, vous avez sûrement préféré bingewatcher une valeur sûre (au pif, la saison 4 de Black Mirror sur Netflix) plutôt que de chercher une nouveauté à mettre sous vos yeux bouffis. Pas de panique. Dorénavant, Pop Up’ vous propose une séance de rattrapage en sélectionnant les trois meilleures séries diffusées ces dernières semaines.

Si les tueurs en série vous fascinent : "Born to Kill" (sur Canal+)


Adolescent modèle, Sam vit seul avec sa mère. Mais derrière les sourires forcés qu'il affiche en permanence, le jeune homme n’est pas aussi parfait qu’il le laisse supposer. Très perturbé, il souffre de l'absence d'un père qu'il pense mort alors que ce dernier est en prison pour homicide. Peu à peu, Sam va céder aux violentes pulsions meurtrières qui l'animent.

Plus qu’une série sur la genèse d’un tueur en série (regardez plutôt Mindhunter si le sujet vous intéresse), Born to Kill est surtout l’occasion de parler du mal être adolescent, sujet qui semble passionner les Britanniques (après Skins, regardez sur le même sujet l'excellent The End of the F***ing World sur Netflix). Remarquable de tension tout au long de ces quatre épisodes d'une heure, cette mini série est, comme souvent outre-Manche, accompagnée d’une bande-son parfaite (The Cure, Tricky, Radiohead, Fever Ray…) et a le mérite de révéler le ténébreux Jack Rowan, également au casting de la saison 4 de Peaky Blinders (à voir sur Netflix ou Arte). Tous les épisodes de Born to Kill sont disponibles sur Canal+ à la demande jusqu’au 27 mars.

Si vous aimez les animés interdits aux enfants : "Devilman Crybaby" (sur Netflix)


Akira est un jeune ado aussi chétif que timide. Mais quand Ryô, son meilleur ami, veut lui prouver que des démons sont en train de conquérir la planète en prenant possession des humains, Akira se fait attraper. Il se transforme en Devilman, une créature qui possède le corps d’un démon, mais le cœur d’un homme.

Pas franchement réputé pour la qualité de son catalogue d’animation japonaise, Netflix vient de frapper fort en proposant le reboot de Devilman, un animé réalisé par le tandem Tomoharu Katsumata et Gô Nagai (qui signera ensuite le célèbre Goldorak) sorti en 1972. Confiés à Masaaki Yuasa (qui vient de réaliser le génial The Night Is Short, Walk on Girl), les dix épisodes de Devilman Crybaby sont un concentré du meilleur de l’animation japonaise passé dans la moulinette du réalisateur. Gore, trash, cul, Devilman Crybaby est l’animé ultra jouissif parfait pour débuter l’année (et évidemment interdit aux moins de 16 ans).

Si vous aimez toujours d'amour Sharon Stone : "Mosaic" (sur OCS Go)

Conçue comme une série interactive accessible via une application, Mosaic permettait à ses utilisateurs de naviguer dans près de 8 heures de scènes tournées par Steven Soderbergh. L'objectif : mener l'enquête après la disparition d'une auteure à succès de livres pour enfants. Malheureusement, l'application n'est pas disponible en France et c'est sous une forme beaucoup plus linéaire que HBO (via OCS) nous propose de découvrir le dernier projet sériel du réalisateur de Logan Lucky, Ocean's Eleven ou Sexe, mensonges et vidéo.

Présenté comme un polar découpé en six épisodes de 50 minutes environ, Mosaic a ses faiblesses. Le plus évident étant son montage qui révèle de gros trous dans la narration. Mais qu'importe, la vraie réussite de la mini-série de Soderbergh est de donner à Sharon Stone son plus beau rôle depuis 20 ans. En incarnant Olivia Lake, la victime au cœur de l'enquête, elle s'offre le rôle de la renaissance. Seul regret : qu'elle disparaisse beaucoup trop tôt (à la fin du deuxième épisode) pour laisser place à l'investigation. On aurait presque aimé que Mosaic soit juste une série sur la vie solitaire de cette cougar fortunée et fragile que l'inoubliable interprète de Catherine Tramell incarne avec justesse.