Les cinq films qui nous ont marqués en 2017

Bon ou mauvais cru ?. Alors que l'année 2017 se termine, Pop Up' vous présente son dernier top 5 de l'année. Après les séries, les jeux vidéo et les BD, c'est au tour des films d'être à l'honneur. Comme pour les autres tops, nous avons soumis à la rédaction de franceinfo une liste de longs-métrages sortis cette année.

Et comme on s'appelle Pop Up', cette liste comprenait uniquement des films grand public et plutôt pop corn que petits fours. La lutte a été âpre et certains films échouent aux portes de ce classement alors qu'ils auraient mérité d'y apparaître.

"Okja"


Ça parle de quoi ? Après dix années passées à grandir (grossir ?) dans une ferme sud-coréennes, Okja, un animal hybride, mi-cochon, mi-hippopotame, est récupéré par son propriétaire, la multinationale familiale Mirando Corporation. Mais c’est sans compter la jeune Mija qui l’a élevé. Aidé par un groupe d’activistes, la petite fille part à New York récupérer son animal domestique menacé d’un destin cruel.

Pourquoi on adore ? Parce que cette fable écolo a fait trembler le festival de Cannes (où il était en compétition) et les distributeurs de films en France. Premier film produit par Netflix, Okja, du sud-coréen Bong Joon-ho (The Mother, The Host), a mis un bon de pied dans la fourmillière et a braqué les projecteurs sur cette histoire dans l’air du temps qui mêle habilement ecologie, veganisme et maltraitance animale. Le film

A noter qu’Okja termine à égalité avec Blade Runner 2049, l’adaptation du chef d’œuvre de Ridley Scott par le Canadien Denis Villeneuve, nouveau chouchou d’Hollywood (son dernier film, Premier Contact était à cette même place l’an passé).

"Logan"


Ça parle de quoi ? Dans un futur proche, notre monde a presque réussi à exterminer les mutants. Reconverti en chauffeur, Logan alias Wolverine veille sur le professeur Xavier près de la frontière mexicaine. Mais il est forcé de reprendre du service pour sauver Laura, une petite fille qui possède des pouvoirs proches des siens.

Pourquoi on adore ? Après 17 ans de bons et loyaux services, Hugh Jackman a décidé de laisser tomber le personnage de Wolverine qui l’a rendu célèbre. Pour ces adieux, l’acteur australien a tenu à apparaître dans un film à la tonalité grave et mélancolique, à des années lumières de la production habituelle des films de super-héros. C’est une indéniable réussite.

"Get Out"


Ça parle de quoi ? En couple depuis peu avec Chris, Rose profite d’un week-end dans sa famille pour présenter son petit ami. Mais les présentations ne se déroulent pas comme prévues et Chris pense que cela est dû au fait qu’il est noir. Ponctué d’événements étranges, la rencontre va virer au cauchemar.

Pourquoi on adore ? Présenté comme une petite comédie horrifique, le film de Jordan Peele est en réalité bien plus profond que cela. Une petite bombe sur le racisme, loin d’être anodine dans une Amérique qui vient de troquer son premier président noir et démocrate avec un milliardaire blond et très à droite. Son coup de génie ? Montrer que l’on ne perçoit pas les choses de la même façon selon sa couleur de peau (ça pourrait marcher aussi avec le fait d’être une femme).

"La La Land"


Ça parle de quoi ? A Los Angeles, deux jeunes artistes tombent amoureux. Mais la romance entre Mia, la serveuse / actrice et Sebastian, le pianiste de jazz résistera-t-elle au bulldozer qu’est Hollywood ?

Pourquoi on adore ? Après Whiplash, le petit prodige du cinéma américain Damien Chazelle s’est lancé un défi fou : réaliser une comédie musicale. Mais plus qu’à l’âge d’or du genre, La La Land est une déclaration d’amour à la Cité des Anges, entre embouteillages (la scène d’ouverture en plan séquence est devenue culte) et studio de cinéma. Bourré de références et hommage appuyé à Jacques Demy, La La Land a en outre fait une razzia lors de la dernière cérémonie des Oscars (dont la statuette du meilleur film).

"Dunkerque"


Ça parle de quoi ? En mai 1940, environ 400 000 soldats (appartenant aux troupes britanniques, canadiennes, belges et françaises) se retrouvent piégés par l'armée allemande dans la poche de Dunkerque (Nord). Le gouvernement de Winston Churchill met en place l'opération Dynamo visant à exfiltrer ses troupes vers l'Angleterre. C'est cette histoire dans l'histoire qu'a choisi de raconter le réalisateur Christopher Nolan par le prisme de quelques destins impliqués dans ce que l'Histoire appelle désormais la bataille de Dunkerque.

Pourquoi on adore ? Parce que le réalisateur américano-britannique réussit l'exploit de dépoussiérer le film de genre, en racontant cet incroyable sauvetage à hauteur d'hommes. Collée au plus près de ces hommes pris au piège, la caméra de Nolan entraîne le spectateur au cœur de ce déluge de bombes et de balles où l'on ne cherche plus à se battre mais à survivre. Les dialogues laissent la place à un déluge assourdissant ou à un calme toujours suspect. C'est éreintant mais remarquablement efficace. Et même si l'on peut reprocher au film sa vision trop parcellaire (mais où sont les soldats français ?), Dunkerque reste un grand film.