Le Ministère de l'Interieur lance, à l'occasion de la Coupe d'Europe de Foot se tenant en France, à partir du 10 juin, i l'application SAIP... pour Système d'Alerte d'Information des Populations. Il s'agit donc d'une application développée pour les terminaux mobiles, permettant d'être informé, en temps quasi réel, des alertes "attentat", et, de fait, d'avoir un semblant de conduite à tenir en pareilles circonstances. A ce jour, l'application est disponible sur les terminaux équipés du système d'exploitation Android ou Iphone (Apple).

L'application a été développée par la société "Deveryware", que les enquêteurs, policiers et gendarmes, connaissent bien, s'agissant d'une entreprise spécialisée dans la géolocalisation de téléphonie mobile.

Garantie donnée par le développeur, et donc le ministère: aucune donnée nominative ou téléphonique n'est conservée, à quelque fin qu'il soit. Il ne s'agit donc pas de recourir à ce genre de donnée à l'insu de son utilisateur.

Le principe

Le principe tourne autour de la géolocalisation de l'utilisateur du téléphone. Celui-ci recevra donc des alertes qui se déclencheraient sur la zone où il est géolocalisé. mais, en plus de cela, il a la possibilité d'enregistrer, sur son terminal, jusqu'à huit zones d'alerte.

L'application permet également de disposer de conseils relatifs aux comportements à avoir en pareilles circonstances.

si l’utilisateur est géolocalisé dans une zone où est donnée l'alerte, apparait alors, sur le téléphone, un "écran de sidération" qui prend le pas sur toute application en cours d'utilisation. A l'utilisateur de suivre les étapes indiquées sur son téléphone. Et ce, en français ou en anglais.

Bien évidemment, l'on voudrait ne jamais avoir à se servir d'une telle application, mais elle a le mérite d'exister. Il ne coute rien de l'avoir, de s'y inscrire. Quitte à ce qu'il ne s'agisse que d'une icone présente sur le mobile. Même si cette application peut apparaitre, pour certains, comme anxiogène, mieux vaut la voir comme une action de prévention, ce qui se fait dans tout pays civilisé; et malgré cela, on trouvera toujours quelqu'un pour critiquer; et si l'application n'était pas existante, les mêmes qui le dénonceraient!

Si cette application permet de sauver un jour une seule vie, le principe aura servi à quelque chose. Le but principal étant d'alerter, et de fournir des messages "authentifiés" par les autorités, face aux nombreuses rumeurs qui se propagent à la vitesse d'un tweet sur les réseaux, parfois de manière contreproductive, il faut bien l'avouer.

Les limites

A noter que l’application, comme toutes les autres d'ailleurs, sera évolutive, avec le temps. Néanmoins, quelques limites apparaissent à ce jour, et il est bon de les connaitre. Même si son usage est désormais largement démocratisé, il faut donc un smartphone pour être alerté! Dans quelle mesure les opérateurs téléphoniques ne pourraient être mis à contribution pour délivrer des messages d'alerte à tous leurs utilisateurs (plus courts, certes mais qui auraient le mérite d'être existants). Autre solution, ce qui est appelé le "cellebroadcoast", et qui est notamment utilisé au Japon, en cas de crise majeur, comme par exemple, un tsunami (voir la page wikipedia, en anglais); et c'est précisément ce que demande également le syndicat SPASDIS-CFTC (pompiers) à ce propos. Il s'agit, de par ce principe, d'une alerte qui est envoyée à tous les mobiles présents sur la zone de couverture d'une ou plusieurs cellules (relais) téléphoniques.

On l'a dit, disponible sur l'Appstore et sur le Google Play, l'application n'est, à contrario, pas disponible pour les "windows phone" (à confirmer, mais il me semble avoir lu quelque part que Microsoft était sur le point d'abandonner son système d'exploitation de téléphonie mobile). Étant d'ailleurs précisé que pour fans de la pomme, il semblerait qu'il soit nécessaire d'avoir procédé à la mise à jour IOS8; donc impossible pour les possesseurs d'un iphone. Dernière limite qui n'est à priori qu'une question de temps, à ce jour, l'alerte ne peut être déclenchée qu'en cas d'attentat; mais la communication faite à propos de l'application parle déjà d'améliorations futures visant d'autres phénomènes, telles que les catastrophes climatiques (cyclones, inondations, incendie) ou technologiques.

En attendant, l'Euro 2016 va ouvrir ses portes. Espérons que l'on ne parle plus de cette application que pour en connaitre ses évolutions.

En attendant... Allez les bleus.