C’est une première en Bretagne, voir même, en province. En dehors de Paris, aucune société de transport ne s’était jusque-là équipée d’autocar électrique pour faire voyager ses clients. Basée à Theix-Navalo, une PME portant le nom de son fondateur, les Autocars Vincent Bobet, est la première à avoir fait ce choix.
De marque chinoise, cet autocar baptisé ICe 12 Yutong a une capacité de 59 places (55 pour pouvoir accueillir une personne à mobilité réduite) et bénéficie de tout le confort d’un car classique, d’une climatisation, et deux écrans vidéo. Équipé de batteries lithium, « ce sont les mêmes batteries que celles de nos téléphones portables », explique Vincent Bobet, son autonomie de 200 à 250 km fait que son rayon d’action est forcément plus limité que celui des autres véhicules de la flotte.
Une attention toute particulière
« Il faut nous adapter. On peut le suivre en direct, de nos bureaux, savoir ce qu’il consomme, ce qui lui reste en autonomie, cela nous permet de changer son planning si besoin. On s’organise aussi pour qu’il revienne au garage pendant sa journée pour qu’il puisse faire une recharge. Ce n’est pas un véhicule comme un autre, qu’on lance comme ça dans la nature.»
Côté investissement, son prix (360 000 €) est deux fois plus élevé que celui d’un autocar traditionnel, mais « l’entretien d’un moteur électrique, précise le transporteur, est bien plus facile que celui d’un moteur thermique. En pièce d’usure, vous n’avez que les freins et les pneus ». Sans compter l’économie de carburant. Ce qui fait qu’au final, voyager en autocar électrique ne coûtera pas plus cher. « On reste sur les mêmes gammes de tarifs que ceux que nous pratiquons habituellement pour nos clients», assure Vincent Bobet.
Vers une flotte « Zéro Emission » ?
Inauguré le 6 avril, l’ICe 12 Yutong a depuis parcouru plus de 2 300 km lors d’excursions autour de Vannes, sur le territoire du parc naturel du Golfe du Morbihan et sur la presqu’île de Rhuys. Pour le chef d’entreprise, le bilan des premières semaines d’exploitation est jugé plutôt positif. En lice pour les Trophées bretons du développement durable dont on connaîtra le palmarès le 29 mai, l’autocariste entend bien ne pas s’arrêter en si bon chemin.