La forêt est une pompe à carbone. Elle absorbe et stocke le carbone issu du CO2 et contribue à limiter les émissions de gaz à effet de serre. C’est donc bien pour lutter contre le réchauffement climatique, que l’association Clim’actions a décidé de se lancer dans une action de reboisement de petites parcelles.
Un projet innovant
Ainsi, ce mardi 5 et mercredi 6 décembre, un millier d’arbres ont été plantés sur une ancienne prairie de 1 hectare 42 ares à Saint-Nolff mais appartenant à la commune de Séné. Des essences comme le chêne, le châtaignier, le pin maritime ou pin sylvestre pour le stockage de carbone, d’autres comme l’alisier torminal, le sorbier des oiseleurs pour la biodiversité et l’aspect paysager. « On sait que le bois manque en Bretagne, explique Dominique Pirio, présidente de Clim’actions. Ces nouvelles parcelles de forêt vont permettre d’approvisionner les scieries bretonnes. Mais leur fonction première, c’est le carbone et la biodiversité. En cela, notre façon d’aborder la gestion des forêts est différente de ce qui se fait habituellement. »
Mettre en lien des acteurs locaux
Autre particularité, pour financer les plantations l’association a décidé de faire appel aux entreprises du département, dans le cadre de la compensation carbone. Pour cette première, dont le coût total s’élève à 4 200 €, c’est une société de Saint-Nolff, Ecodis, qui s’est portée volontaire. 50 % de la facture est prise à sa charge, l’autre moitié réglée par la commune de Saint-Nolff, propriétaire de la parcelle. « Ecodis avait déjà versé sa compensation vers la Chine, précise Dominique Pirio, mais elle était prête à nous aider dès cette année. J’ai fait quelques calculs, la plantation devrait pouvoir capter 350 tonnes de CO2. C’est à peu près le tonnage qu’elle produit ». Et au-delà du geste citoyen, l’entreprise peut aussi déduire de ses impôts 60% de la somme engagée.
Un projet reproductible
Enfin, pour Clim’actions, le projet de Saint-Nollf est une opération pilote, dont elle espère qu’elle fera de nombreux émules. « C’est vraiment une toute petite parcelle, consent la présidente, mais toutes les communes que j’ai pu contacter depuis se disent intéressées. De plus, on a reçu des demandes de nombreux petits propriétaires qui aimeraient reboiser de petites parcelles. J’ai aussi pu rencontrer la présidente du club des entreprises de Vannes, et on a bon espoir de pouvoir lancer d’autres plantation dès 2018 ».
Reportage à Séné : Baptiste Galmiche, Sandrine Ruault, Sylvie Secret et Julien Abgrall.