VIDEO. Agences publiques : quand l'état voit les choses en double

“Nous allons rationaliser les agences de l’Etat. Leurs effectifs seront réduits” : sentencieux, Manuel Valls l’avait été lorsqu’il s’agissait de faire le tri dans ces 1200 structures publiques. Il faut dire que depuis dix ans, les rapports officiels pointent toujours le même problème : mauvaise gestion et compétences qui se chevauchent.

Pour mieux comprendre le phénomène, l’Oeil du 20h s’est intéressé à la région du Marais Poitevin. Le problème, c’est que pour gérer ces 100.000 hectares de nature “entre terre et mer”, plus de dix structures sont obligées de se coordonner. Autant dire qu’entre les régions, les départements, les services des préfectures, le parc naturel et les agences supplémentaires, il est parfois un peu difficile de s’y retrouver.

VIDEO. Ces (très) chers anciens présidents de la République

Ce n’est pas parce que les Français leur ont dit au-revoir, que les anciens présidents n’ont pas droit à quelques égards. En réalité, la République se montre assez généreuse avec ceux qui l’ont servie au plus haut niveau. Selon les informations recueillies par le député apparenté socialiste René Dosière, les trois ex-locataires de l’Elysée encore en vie, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy coûtent chaque année un peu plus de six millions d’euros aux finances publiques.

Que cachent ces chiffres ? Le coût des services de sécurité et d'escorte des anciens chefs d'Etat, mais pas seulement. La République paie aussi les loyers de leurs bureaux, les salaires et les primes d'une dizaine de collaborateurs (secrétaires, chauffeurs ou conseillers). Raymond Avrillier, un ancien élu écologiste s'est battu pour connaître les dépenses précises effectuées pour l'ancien Président Sarkozy. L’Oeil du 20h est allé le rencontrer pour consulter les documents qu'il a récupérés.

VIDEO. Loi Macron : 174 députés copient-collent les propositions des notaires

A l’Assemblée Nationale, l’examen de la loi Macron risque de donner du travail aux députés. Et pour cause, pas moins de 3.194 amendements ont été déposés sur cette loi symbolique de la relance de l’économie. Problème : en se plongeant dans ces textes, l’Oeil du 20h s’est aperçu que 383 d’entre-eux sont le fruit d’une vaste opération de lobbying.

Il faut dire que les 174 députés signataires de ces amendements ont été bien aidés dans leur démarche par le Conseil Supérieur du Notariat, opposé à la loi Macron. Il y a une semaine, les représentants des notaires ont envoyé aux locataires du Palais Bourbon un document résumant leurs treize propositions d’amendements. Autant d’idées qu’un tiers des députés se sont empressés d’ajouter à leurs projets pour faire avancer le débat à l’Assemblée.

VIDEO. Non, les attentats n'ont pas fait vendre plus d'anxiolytiques en France

La nouvelle s’est propagée dans les quotidiens, les journaux télévisés et les radios comme une traînée de poudre : les ventes d’anxiolytiques et de somnifères auraient bondi de près de 20% à cause des attentats à Paris. Mercredi 15 janvier, c’est Le Figaro qui sortait l’information et qui titrait en une “Depuis les attentats, la vente de tranquillisants explose”, une semaine à peine après les attaques.

A l’origine du chiffre, on trouve Celtipharm, une entreprise spécialisée dans les données médicales, qui a réalisé son calcul à partir des ventes d’un échantillon de 4.800 pharmacies. L’entreprise, interrogée par l’AFP, n’hésite d’ailleurs pas à confirmer un lien entre la hausse des ventes. “Cette hausse est le signe de l’impact anxiogène de ces évènements tragiques”, explique alors l’un de ses représentants. Mais cette interprétation a depuis été démentie par une autre étude, réalisée cette fois par l'Ordre des pharmaciens…

VIDEO. Laïcité à l’école : quand l’administration tirait l’alarme

Des élèves qui ne respectent pas la minute de silence lors de l’hommage national ou qui contestent l’autorité des professeurs pendant les débats autour des attentats à Charlie Hebdo et de la prise d’otages de la porte de Vincennes… depuis une semaine, ces débordements dans les collèges et les lycées font la une de l’actualité. La France paraît découvrir que la laïcité est en crise dans certains établissements situés dans des quartiers sensibles. Mais ce constat est-il si nouveau ?

L’Oeil du 20h s’est penché sur un rapport de 2004 présenté au ministre de l’Education nationale de l’époque, François Fillon. Une petite dizaine d’inspecteurs généraux alertaient les autorités. Dans une soixantaine d’établissements situés dans des quartiers populaires, certains élèves se vivaient “comme étrangers à la communauté nationale” et se revendiquaient “de plus en plus souvent d’une identité musulmane”. Un cri d’alarme resté sans suite.

VIDEO. Lutte contre le terrorisme : les approximations de Marine Le Pen


Invitée de la matinale de France Inter lundi matin, Marine Le Pen a consacré la quasi-totalité de son interview aux dangers du "fondamentalisme islamique” selon ses propres termes. Selon la présidente du FN, les mesures envisagées par le gouvernement ne vont pas assez loin et l'héritage des années Sarkozy pèserait encore sur la capacité de l'Etat à endiguer ce phénomène. Manque de militaires, manque de policiers, terroriste logé à l'hôtel aux frais du contribuables, laxisme des institutions européennes, le constat dressé était donc sans appel.

Mais est-il basé sur des informations fiables ? Marine le Pen n'a-t-elle pas forcé le trait ? L’Oeil du 20h a passé au crible toutes ses déclarations. Visiblement, les fiches de la leader du FN ne sont pas toutes à jour.

VIDEO. Charlie Hebdo : les ratés des médias internationaux


Entre les images de l’assaut policier contre les terroristes diffusées en direct et la photo d’une cinquantaine de chefs d’Etat défilant à Paris, il y avait bien longtemps que la France n’avait pas été au centre du monde médiatique. Mais quand notre pays est regardé d'aussi loin, il y toujours un risque que certains voient un peu flou.

Fox News, la chaîne conservatrice américaine, s'est montrée plutôt imprécise dans la couverture des évènements. Pour expliquer le phénomène terroriste en France, elle a fait appel à un spécialiste de la sécurité qui a comparé Paris… à Bagdad. Problème : son analyse est essentiellement basée sur son vécu et cela date un peu…

VIDEO. Pharmaceutique : la transparence limitée des cadeaux aux médecins

Depuis le scandale du Médiator, il est possible de savoir presque tout des relations financières entre les médecins et l’industrie pharmaceutique. Ces dernières sont cataloguées sur un site du gouvernement qui détaille notamment les avantages en nature que reçoivent certains professionnels de santé : des repas, ou des invitations dans des colloques partout dans le monde.

Pour mieux comprendre l’ampleur du phénomène, L’Oeil du 20h s’est plongé dans cette base de données gigantesque. Résultat : les cinq plus grosses entreprises pharmaceutiques mondiales ont dépensé près de 20 millions d’euros pour les professionnels de la santé français entre 2012 et 2014. Cela dit, une partie importante de ces liaisons dangereuses sont toujours dissimulées. En effet, s’ill est possible de consulter les conventions que passent les entreprises avec les praticiens, la hauteur de la rémunération de ces derniers n’est toujours pas accessible.

VIDEO. Quand Ségolène Royal semble contredire son propre ministère

Rentrée oblige, il fallait désigner des mauvais élèves. Pour Ségolène Royal, c’est à la SNCF qu’il faudrait remettre le bonnet d’âne en ce début janvier. Dans une interview accordée au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, la ministre de l’Ecologie et du Développement durable a condamné la hausse des tarifs que vient d'annoncer l’entreprise publique. “Je ne suis pas d’accord avec l’augmentation générale de 2,6%”, a-t-elle lancée. Le désaveu est clair, mais il est surtout très étonnant.

L’Oeil du 20h a en effet remarqué que cette hausse annuelle n’est pas vraiment un scoop de dernière minute. Le 26 décembre dernier, le secrétariat d’Etat chargé des Transports, placé sous la tutelle de Ségolène Royal, communiquait justement sur cette augmentation, jugeant cette dernière “nécessaire à l’amélioration de la qualité du service”. La colère de la ministre est d’autant plus étrange que ces fameux tarifs sont négociés chaque année entre la SNCF et le gouvernement… qui a le dernier mot.

VIDEO. Pêche en eaux profondes : le grand écart de Ségolène Royal

En politique, il faut parfois maîtriser l’art de la contradiction. Dernier exemple en date : deux prises de positions de Ségolène Royal sur le thème de la pêche. En octobre dernier, la ministre de l’Ecologie et du Développement durable se faisait prendre en photo lors d’une remise de prix en compagnie de scientifiques spécialisés dans l’étude des océans. En marge de l’événement, elle s’engageait clairement sur Twitter : “il faut arrêter le chalutage en eau profonde, c’est clair”.

Un mois plus tard, Ségolène Royal posait pour un nouveau cliché. Mais cette fois, la ministre est accompagnée de membres de Blue Fish, une ONG pas vraiment connue pour sa lutte contre la pêche en eaux profondes. Et pour cause, l’Oeil du 20h a rencontré son patron, Olivier Le Nézet, qui se trouve être le représentant des pêcheurs bretons.