« Le préjugé est enfant de l’ignorance » (William Hazlitt).

Que savez-vous de l’autisme ?

En mars 2016 est parue une étude réalisée par l’Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et SOS Autisme intitulée « Le regard des français sur l’autisme ». Cette étude révèle notamment que vous êtes 73% à trouver que les citoyens manquent de connaissances sur le sujet, que vous n’en entendez pas assez parler et que vous devriez être mieux formés.

C’est vrai qu’en France l’autisme est encore peu connu du grand public (et même des professionnels de la santé !). Aujourd’hui, il existe pourtant différents moyens de s’informer sur la question, notamment via les médias qui proposent plusieurs « degrés » de définition de l’autisme…

Une définition clinique de l’autisme

L’autisme est aujourd’hui considéré comme faisant parti des troubles neurodéveloppmentaux. D’un point de vue clinique, on peut dire que les troubles du spectre de l’autisme (ou TSA) sont caractérisés d’une part par des difficultés persistantes sur le plan de la communication et des interactions sociales. D’autre part, par des comportements « stéréotypés » et des intérêts restreints, avec une «sensibilité inhabituelle aux stimuli sensoriels ».

Au-delà de cette définition « froide » de l’autisme, les médias proposent aussi au grand public de se mettre « dans la peau » des personnes autistes…

L’autisme « vu de l’intérieur » 

Le Ministère des Affaires sociales et de la Santé a lancé, dans le cadre du 3^ème plan autisme, une « campagne de sensibilisation gouvernementale sur l’autisme ». L’un des volets de cette campagne consiste en un « site expérientiel, permettant au grand public de se mettre à la place d’une personne ayant des troubles du spectre de l’autisme ». Il s’agit d’un film interactif qui vous met « dans la peau » d’Elliot, un jeune garçon autiste et vous aide ainsi à mieux comprendre et identifier ces troubles et à mieux vous rendre compte des « difficultés concrètes que les personnes doivent surmonter dans leur vie quotidienne ». Une manière originale de dépasser les préjugés. Pour « entrer dans l’univers d’Elliot », cliquez ici. 

Pour découvrir d’autres films « à la première personne », je vous invite à cliquer ici.

Enfin, il existe une autre façon d’en savoir plus sur l’autisme, c’est en écoutant ce que les personnes autistes ont à vous dire…

Julie a des choses à vous dire...

Julie est une personne autiste qui multiplie les moyens de vous informer sur l’autisme…

Un blog 

Créé en 2012, le blog génial de Julie Dachez, allias « Super Pépette » essaie d'apporter un éclairage sur le syndrome d'Asperger (une forme d’autisme) trop méconnu en France.

Une bande dessinée

Parue le mois dernier aux éditions Delcourt, « La différence invisible » est une BD écrite par Julie et illustrée par Mademoiselle Caroline. Plus qu’un outil original et drôle pour mieux comprendre l’autisme, ce livre est également une réflexion sur la « normalité » et l’acceptation de sa singularité dans une société où c’est le regard de l’autre qui crée le handicap.

Un film documentaire en préparation

Co-réalisé avec Pierre, ce projet de film très prometteur propose le point de vue intime de ses auteurs, eux-mêmes autistes. L’objectif de ce documentaire : apporter une vision radicalement différente de l’autisme. Voici la bande-annonce (très prometteuse !) :

Si vous souhaitez aider les auteurs à concrétiser ce beau projet, vous pouvez vous rendre sur le pot commun qu’ils ont lancé.

Julie n’est pas la seule à prendre ce genre d’initiative et à mettre ses talents au service de la connaissance de l’autisme. Ainsi, en France et à l’étranger, d’autres personnes autistes ont des choses à vous dire : Josef Shovanec, Cléa Salaün, Stéf, Daniel Tammet, Donna Williams, Naoki Higashidahttps, Temple Grandin,… Et bien d’autres personnes encore !

Il est important de rappeler que chaque personne autiste est unique. Malgré des points communs,  il n’y a pas UN autisme, mais un ensemble de manifestations symptomatiques qui est propre à chaque personne (une variabilité aux niveaux sensoriel, social et communicatif, et la présence fréquentes de troubles associés).