Revue de presse : 400 tonnes de CO2 pour le dîner d'Obama et Hollande, révision du programme américain de visas après les attentats de Paris

Alors que la COP 21 vient de commencer, même une ce matin pour le NYT et le Washington Post : un cycliste fend le brouillard de pollution de Fuyang, en Chine.

Retrouvez tous les jours de la semaine la revue de presse américaine, en 5 infos :

COP 21 : Le dîner d'Obama et de Hollande à L'Ambroisie a coûté 400 tonnes de CO2

La COP 21 est toujours à la une des journaux. Après l'ouverture de la conférence sur le climat à Paris ce lundi, les présidents américain et français sont allés dîner ensemble, avec leurs conseillers, à L'Ambroisie, un restaurant chic sur la place des Vosges (retrouvez la carte ici, sans les prix). Au total, le groupe de 12 personnes a dépensé plus de 4 000 euros. De quoi compenser au moins 400 tonnes de carbone, selon un porte-parole de Carbon Footprint interrogé par Quartz, par exemple en finançant la mise en terre de 340 arbres au Kenya.

Le président Obama quitte Paris aujourd'hui. Il était arrivé dans un impressionnant convoi d'une vingtaine de voitures dimanche soir.

Quartz : Le coût du dîner d'Obama dans un restaurant étoilé Michelin à Paris pourrait compenser la production de 400 tonnes de CO2 (anglais)

La Maison blanche nomme un "monsieur Daech"

Depuis les attentats de Paris, l'opposition républicaine fustige régulièrement la stratégie de Barack Obama, jugée insuffisante pour contrer l'Etat islamique.

La nomination d'un conseiller spécial à la Maison blanche qui se concentrera exclusivement sur le groupe terroriste est donc une annonce forte de la part l'administration Obama, qui entend montrer son engagement dans la lutte contre l'Etat islamique.

CNN : Obama nomme un nouveau conseillé chargé des mesures de contre-terrorisme et de [la lutte contre] l'Etat islamique (anglais)

Le programme américain d'exemption de visa est révisé pour barrer la route à d'éventuels terroristes

Autre mesure de lutte antiterroriste : Après les attaques qui ont frappé la région parisienne le 13 novembre, la Maison blanche a annoncé de nouvelles mesures pour renforcer le contrôle des voyageurs qui se sont rendus dans des zones de conflit comme l'Irak ou la Syrie. C'est une nouvelle limite au programme de dispense de visa, qui permet à des citoyens de 38 pays (dont la France) de passer 90 jours sur le territoire américain sans avoir besoin d'un visa (et donc sans avoir besoin de se rendre en personne à l'ambassade américaine ou au consulat). Vous en avez peut-être fait l'expérience en faisant une demande d'ESTA pour visiter les Etats-Unis.

Démocrates et Républicains ont exprimé leur inquiétude vis-à-vis du programme de dispense de visa après qu'Abdelhamid Abaaoud, citoyen belge entré en France sans visa grâce à l'espace Schengen, ait été décrit comme le commanditaire présumé des attaques du 13 novembre à Paris.

"Nous devons nous pencher sur les systèmes actuels et regarder comment les terroristes exploitent nos libertés", a déclaré Candice Miller, députée républicaine du Michigan, au Wall Street Journal. La députée a apporté son soutien à une proposition de loi qui permettra au département de la sécurité intérieure de suspendre la participation d'un pays au programme d'exemption de visa si cet état refuse de partager certaines informations avec les Etats-Unis. La proposition devrait être prochainement soumise au vote de la Chambre des représentants.

WSJ : Le programme de dispense de visa examiné à la loupe (anglais)

L'Amérique se remémore les héros oubliés du bus de Montgomery pour le 60e anniversaire de l'arrestation de Rosa Parks

Il y a 60 ans, Rosa Parks, noire américaine, était arrêtée. Son crime : avoir refusé de laisser sa place à un passager blanc dans un bus en Alabama. Le 1er décembre 1955, la communauté noire de Montgomery (une ville d'Alabama) décide de boycotter les bus qui distinguent les sièges réservés aux passagers blancs et noirs.

Mais Rosa Parks n'était pas la première noire dans cette situation. Claudette Colvin, une adolescente de 15 ans, avait été arrêtée 9 mois plus tôt à Montgomery dans l'Alabama pour les mêmes faits. Pourtant, peu de gens connaissent son nom et c'est généralement celui de Rosa Parks, morte en 2005 à l'âge de 92 ans, qu'on retient.

Interrogée par NPR en 2009, Claudette Colvin estimait que les associations de défense des noirs percevait Rosa Parks comme une meilleure icône, car elle était une adulte. Elle avait alors ajouté que Rosa Parks avait également été choisie pour son apparence physique. "Sa couleur de peau était celle qu'on associe généralement avec la classe moyenne", a-t-elle précisé.

Reuters : Après 60 ans, on se remémore les héros américains du bus de Montgomery (anglais)

Donald Trump tente de récolter le soutien d'un groupe de pasteurs noirs... et échoue

"Cela semblait être un contre-argument de poids aux accusations d'intolérance envers Donald Trump: Une centaine de prêtres et leaders religieux noirs lui auraient affirmé son soutien dans ses bureaux de Manhattan, se portant ainsi garants de sa sensibilité et de sa largesse d'esprit." Ainsi débute l'article du New York Times.

L'adoubement massif n'aura pas lieu. De nombreux pasteurs noirs ont tenu à préciser ce lundi qu'ils n'avaient jamais accepté l'invitation de Donald Trump, candidat républicain et magnat de l'immobilier connu pour ses déclarations choc, notamment envers les immigrés mexicains. Celui-ci comptait sur la réunion pour conquérir l'électorat noir républicain. C'est visiblement un échec.

"Il semble qu'il soit possiblement raciste, si on se base sur certaines choses qu'il a dites à propos de l'Amérique noire", a déclaré Brehon Hall, prêtre de l'Ohio, au NYT, alors qu'il se rendait à la réunion finalement organisée en privé, en petit comité, avec Trump et d'autres prêtres noirs.

Certains d'entre eux auraient demandé à Trump de présenter des excuses publiques pour ses déclarations sur les Noirs américains. Pourtant, à en croire Donald Trump, de nombreux prêtres présents lui ont exprimé leur admiration au cours de la réunion.

NYT : "Amour" et doute après la réunion de Donald Trump avec des leaders noirs (anglais)

Après la folie acheteuse du "Black Friday" et du "Black Monday", place au "Giving Tuesday"

Ce vendredi et lundi, les Américains se sont précipités dans les magasins et sur internet pour profiter des soldes d'après-Thanksgiving.

Après ce tourbillon de dollars, des ONG tentent d'instiller une nouvelle tradition : le "Giving Tuesday" (le mardi des dons). Celles-ci proposent qu'au lieu d'acheter des télévisions à prix cassés, les Américains fassent des dons à des associations caritatives.