Imaginez un monde aux paysages magnifiques, peuplés de mystérieux animaux et de plantes luxuriantes, où l'on ne produit pas de carbone pour se réchauffer. Ce monde existe : bienvenue au Costa Rica.
Le modèle de ce petit pays d'Amérique centrale, qui abrite 5 millions d'âmes sur un territoire un peu plus grand que la région Midi-Pyrénées et riche en eau, n'est pas transposable partout.
Mais à deux mois de la conférence de Paris sur l'environnement, les nations participantes en quête de bonnes pratiques se tournent vers la "démocratie verte" du Costa Rica.
Si on devait résumer la politique "verte" du Costa Rica en quelques chiffres, voici ceux qu'on retiendrait :
0 dioxyde de carbone émis pour produire de l'électricité l'année dernière
L'électricité provient de ressources naturelles comme l'eau et les volcans. Mais ce chiffre repose sur un fragile équilibre : sans pluie, l'hydroélectricité pourrait venir à manquer.
L’écosystème costaricain renfermerait 6% de la biodiversité planétaire
C'est le Costa Rica qui l'affirme.
25% du territoire costaricain est recouvert de réserves naturelles protégées
C'est l'une des raisons pour lesquelles le Costa Rica est la destination numéro 1 des adeptes du "tourisme écologique".
3,5% de croissance en 2014
Mais un fort taux de pauvreté (22,4% en 2014, en hausse de 3 points par rapport à 2010, selon la Banque Mondiale), une inflation de 4,5% et une dette publique qui a atteint un record en 2014, s'élevant à presque 60% du PIB.
Et en bonus :
Numéro 1 pour le bonheur: Les habitants du Costa Rica sont les plus heureux du monde
Du moins, selon l'indice Happy Planet, qui se base sur l'espérance de vie, le bien-être déclaré et l'empreinte écologique.
Retrouvez le reportage de Jacques Cardoze, Laurent Desbois, Arielle Monange et Fabien Ortiz sur ce pays modèle en matière d'énergie :
Et parce que tout n'est pas rose dans ce petit pays, retrouvez l'analyse de Geopolis : "Costa Rica : la «démocratie verte» est-elle en train de perdre son âme ?".