Niagara : les chutes illuminées pour Noël

Au Canada, un spectacle de son et lumière dans les chutes du Niagara illumine le site pour les fêtes de fin d'année.

Dans l'obscurité, on entend d'abord qu'un grondement, puis on perçoit la lueur d'un gouffre, car c'est la nuit que le Canada offre son spectacle de Noël : les chutes du Niagara illuminées. 2 800 m3 de filets de lumière défilent par seconde, le rideau de près de 1 000 mètres de large est bouillonnant et coloré. Les touristes et les Canadiens eux-mêmes sont fascinés par le spectacle. Merveilles de la nature, les chutes du Niagara marquent la frontière entre le Canada et les États-Unis. C'est côté Canadien que l'impressionnant dispositif d'éclairage est installé.

Un paysage féérique

Tous les soirs en coulisses, jusqu'à minuit, Gene Pellerin est le maître des lumières. "Il y a 10 400 ampoules LED en tout et elles sont très puissantes", détaille l'opérateur. Pour impressionner les téléspectateurs français, Gene Pellerin fait une démonstration et donne aux chutes les couleurs du drapeau bleu, blanc et rouge. Un piano ouvert à tous permet d'actionner des lumières également. Toute la ville de Niagara Falls est aux couleurs de Noël, le paysage urbain est féérique. Les illuminations courent sur près de huit kilomètres autour du site. Pour les touristes, il reste à voir les chutes de jour en faisant un tour d'hélicoptère pour mesurer l'ampleur du gouffre. Les chutes permettent d'alimenter près de 4 millions de maisons en électricité.

Hélène et Valentin sont passés par 24 états, dont la Californie. Photo : Normands voyageurs

Normands expatriés : un couple de voyageurs s'intéresse à vous

En juin dernier, Hélène et Valentin ont tout quitté pour parcourir les Etats-Unis pendant six mois. Leur projet ? Dresser le portrait de Normands expatriés. A mi-parcours, ils dressent un premier bilan. 

21 000 kilomètres, 125 jours de road trip, 24 états traversés. Hélène et Valentin tiennent avec précision les chiffres clés de leur voyage. Depuis le 1er juin, ces deux trentenaires sillonnent les routes américaines. Avec un fil rouge: rencontrer des Normands expatriés. Eux-mêmes sont originaires de cette région.

En quatre mois, le couple a fait la connaissance de 14 Normands. Et s'il ne fallait retenir qu'une seule rencontre ? Difficile de choisir. "Dans le Colorado, il y a Martine et John. Nous avons fait plusieurs kilomètres de pistes pour arriver jusqu'à leur maison. Lui est un homme des montagnes. A première vue, c'est un ours. Mais il nous a énormément appris !", raconte Hélène. "Il y aussi Josette Leblond, qui fait du pâté, s'exclame Valentin. Elle est passée d'un business familial à Conches-en-Ouche (Eure) à des show télévisés à Las Vegas." 

Où qu'ils aillent, Hélène et Valentin restent impressionnés par l'hospitalité unique de leurs interlocuteurs. "Nous sommes vraiment dans le partage. Ils nous ouvrent leurs portes, nous préparent des plats typiques, nous servent de guides", détaille Hélène.

Le couple est toujours à la recherche de Normands en Louisiane et dans le Tennessee. Mais au-delà de ces portraits, Hélène et Valentin aspirent aussi à s'immerger dans la culture américaine. "Nous voulons faire découvrir les différentes facettes des Etats-Unis, des plus touristiques aux moins connues", précisent-ils. Avant de reprendre la route vers une nouvelle destination.

C.L

Retrouvez les portraits réalisés par Hélène et Valentin sur leur blog.

Les requins attaques en Floride. Photo: Pixabay.

Les requins attaquent en Floride

Au début de l'été, en Floride, deux squales s'en sont pris à des nageurs presque simultanément.

C'est la saison des vacances. En Floride : baignade, surf et bronzette. 1 900 kilomètres de côtes, un terrain de jeu idéal pour les amoureux de l'océan, à condition d'être prêt à le partager. Car les requins sont eux aussi de la partie, à quelques mètres du bord, dans les eaux troubles de l'Atlantique, au milieu des baigneurs. Mais pas de quoi les décourager : tous ici savent à quoi s'en tenir. "On essaye de laisser les enfants au bord, là où l'eau est peu profonde, comme ça, s'il y a un requin, on peut le voir plus facilement ou du moins sortir plus vite", confie une mère de famille au micro de France 2.

Deux attaques le même jour

Cette côte atlantique est comme une autoroute pour requins, mais pas question pour autant d'interdire la baignade. Trois attaque seulement en 140 ans en Floride, en tout cas, jusqu'à la semaine dernière. Justin Theobald se baignait tranquillement avec son fils de 8 ans, dans 60 centimètres d'eau, lorsqu'il a été attaqué. "J'ai senti quelque chose qui me tirait vers le bas et exerçait une pression sur mon pied. Il l'a secoué de gauche à droite, je me suis retourné, je lui ai mis sans le vouloir un coup sur la tête", raconte-t-il. Deux opérations, des mois de rééducation pour récupérer l'usage de son pied seront nécessaires. Justin pensait faire exception, mais ce jour-là sur cette plage, il n'a pas été le seul à se faire attaquer. Pour les autorités, les pêcheurs en sont les principaux responsables.

Reportage d'Anne-Charlotte Hinet, Fabien Fougère et Courtney Vinopal

Ouest américain : la nouvelle bataille des Indiens

Le parc naturel de Bears Ears est menacé par le tourisme de masse et par la récente décision de Donald Trump d'y autoriser l'exploitation d'énergies fossiles.

C'est une terre sacrée, un territoire amérindien baptisé Bears Ears, aux États-Unis pour ses montagnes en forme d'oreilles d'ours. Il y a deux ans, le site est devenu parc national pour être protégé. Les Indiens y avaient bâti des habitations creusées dans la roche, que les touristes peuvent désormais visiter. Pour les tribus amérindiennes, l'afflux de visiteurs menace la survie de l'identité indienne. Qui dit tourisme, dit infrastructures et aménagements, le paysage du site pourrait radicalement changer.

L'ouverture aux énergies fossiles

Une autre menace effraie les protecteurs du territoire. En 2017, l'administration Trump a décidé de réduire la surface protégée de 85%, ouvrant la voie à l'exploitation d'énergie fossile dans les sous-sols. Quel avenir pour Bear Ears ? Ses paysages incomparables sont en sursis : le bras de fer entre les défenseurs de l'environnement et le gouvernement ne fat que commencer.

Reportage d'Anne-Charlotte Hinet, Jacques Cardoze, Andreane Williams, Thomas Donzel et Fabien Fougère

Siesta Beach : la plus belle plage de Floride

France 2 vous emmène découvrir Siesta Beach, la plus belle plage de Floride (États-Unis) dans le golfe du Mexique.

La plage de Siesta Beach, en Floride (États-Unis), est réputée pour la qualité de son sable fin, presque blanc. Souvent citée parmi les plus belles plages des États-Unis, cette plage, située au sud de Tampa, fait face à la mer chaude du golfe du Mexique. Ava est une des habituées de la plage. "Regarde bien ce sable. Si tu l'observes au microscope, tu seras épaté. C'est le seul endroit au monde où tu trouveras ce type de sable. Cela permet de transférer l'énergie, du sol vers le ciel", analyse cette professeure de yoga.

"Franchement, c'est le paradis"

"C'est un endroit magnifique pour le yoga, c'est très propre et très spirituel", lance l'une de ses élèves. "Je viens ici depuis neuf ans. J'ai organisé toute ma vie pour venir sur cette plage et pratiquer du yoga", explique une autre élève. Dans la journée, cette plage gratuite qui dispose aussi d'un parking gratuit fait rapidement le plein. "J'aime bien cette plage parce qu'elle est large. Même s'il y a du monde, on ne sent jamais la foule. On peut aussi marcher dans l'eau tout en ayant pied", constate un père de famille, entouré de ses deux enfants. "Franchement, c'est le paradis", s'extasie une promeneuse.

Reportage de Jacques Cardoze, Thomas Donzel et Courtney Vinopal

Hélène et Valentin vont passer par la quasi-totalité des Etats américains. Ils ont un budget de 45 000 euros. @Normands Voyageurs

Ils parcourent les Etats-Unis à la rencontre des Normands

New York, Seattle, Portland, Los Angeles, Nashville... Pendant six mois, Hélène et Valentin vont sillonner les Etats-Unis et dresser le portrait de Normands expatriés.

Six mois de voyage, 30 000 kilomètres. Hélène, 31 ans, et Valentin, 32 ans, ont tout quitté pour réaliser leur rêve américain. Lui était journaliste, elle travaillait dans le social. Depuis le 1er juin, ils parcourent les Etats-Unis à la rencontre de Normands. Un clin d'oeil à leur région d'adoption, où il vivent depuis dix ans.

Première étape ? New York. ©Normands Voyageurs

« Nous voulons raconter des réussites, de belles histoires », précise Hélène. Presse régionale, Web, bouche-à-oreille : pendant des mois, le couple a cherché et recherché des profils variés. Quinze rendez-vous sont déjà planifiés. « Nous ferons certainement le double, anticipe Valentin. Plus nous parlons de notre projet, plus nous recevons de messages. Certains proposent même de nous héberger. » Après chaque rencontre, Hélène et Valentin pianotent sur leur clavier d'ordinateur. En textes et en images, il dressent le portrait de ces Normands expatriés.

Le tout premier ? Christophe Mendy, ancien boxeur professionnel. Après un titre de vice-champion d’Europe et une sélection aux Jeux Olympiques d’Atlanta (1996), le sportif, originaire de Rouen, s'est installé aux Etats-Unis. Il vit à New York. C'est ici même, dans la Grosse Pomme, que Valentin et Hélène ont commencé leur voyage.

Entre deux rendez-vous, le couple explore le pays, qui lui est déjà familier. « Ca fait dix ans que je pars aux Etats-Unis une fois par an », raconte Hélène. Rapidement, elle a transmis le virus à son compagnon. Cette fois, tous deux veulent « s'imprégner de la vie à l'américaine ». Et surtout prendre le temps.

C.L

Retrouvez les portraits réalisés par Hélène et Valentin sur leur blog.

Key West l’inoubliable

Avec ses paysages paradisiaques, ses eaux turquoise et sa vie culturelle dynamique, l’archipel des Keys, au sud de la Floride, et plus particulièrement la mythique Key West, est l’une des destinations touristiques les plus appréciées des Américains à la recherche d’évasion.

Parti à l’aube de Miami, un groupe de touristes français prend la route pour Key West. Dernier tronçon de la mythique U.S. Route 1, le trajet est déjà une expérience en soi. Les 170 kilomètres d’asphalte enjambent plusieurs centaines d’îles grâce à pas moins de 42 ponts qui surplombent une eau transparente. La route traverse successivement Key Largo, destination prisée des plongeurs, Islamorada, capitale de la pêche sportive, Marathon, avec ses plages paradisiaques, Big Pine et sa nature sauvage et, enfin, la légendaire île de Key West. Au programme du séjour de ces Français : découverte de l’île, déjeuner en mer, randonnée palmée, visite en kayak d’ilôts vierges et farniente sur la plage.

Comme eux, plus de 2,6 millions de touristes visitent chaque année le point le plus au sud des États-Unis, attirés par les richesses culturelles et naturelles de l’archipel.

Au large de Key West @ML

Journées en voilier, observation des dauphins, expéditions de plongée ou de pêche, promenades en kayak ou en planche à rame, tous les moyens sont bons pour explorer les eaux claires et la biodiversité abondante de la région.

Les Keys abritent en effet une quantité impressionnante d'animaux sauvages. À Key West, même les poulets sont sauvages et les touristes sont souvent surpris par les cris des coqs en liberté. Sur le port, les pélicans bruns se promènent eux aussi parmi les touristes et les colibris s’approchent sans crainte des visiteurs, tandis que les flamants roses, les tortues, les lamantins et les crocodiles peuplent les eaux qui entourent l’île.

Un des nombreux coqs en liberté dans les rues de l'île @ML

Centre culturel et gastronomique  

Dans le quartier historique de Key West, un groupe de croisiéristes venu sur l’un des nombreux navires qui font escale sur l’île déambulent pieds nus dans les rues. Fascinés par les maisons en bois séculaires, typiques de l’archipel, ils les photographient, passant de l’une à l’autre. Un couple de New-Yorkais, venu à Key West pour fêter leur anniversaire de mariage et chercher un peu de soleil, apprécie quant à lui la musique d'un groupe de musiciens dans un bar. Pour les touristes qui passent la nuit sur l’île, Duval Street est un incontournable. Avec ses nombreux bars, l'artère principale de l'ile est l'une des destinations favorites des noctambules.

La Key Lime Pie, un peu partout dans Key West @ML

Key West est également une destination prisée des amateurs de gastronomie, connue pour sa Key Lime Pie, une tarte au citron vert, ainsi que pour ses fruits de mer frais. L’île est d’ailleurs appréciée pour ses vendeurs ambulants qui proposent de goûter aux différentes spécialités locales comme les Conch Fritters, des petits beignets de conques frits et servis chauds.

Au premier étage de la maison d'E. Hemingway @ML

Repaire des écrivains et artistes

Malgré son ambiance détendue, la vie culturelle de l’archipel est riche et multiple et attire depuis plusieurs décennies des artistes et écrivains du monde entier. Le plus célèbre d’entre eux est certainement Ernest Hemingway. En 1931, l’écrivain américain, séduit par le soleil et le calme de Key West, choisit de s’installer sur l’île. La visite de sa maison, le Hemingway Home and Museum, y est d’ailleurs incontournable car c’est dans cette maison que l’écrivain a rédigé les deux-tiers de son œuvre. Le phare de Key West, situé en face de la demeure de l’écrivain, servait quant à lui de point de repère à l’écrivain après ses soirées arrosées au bar Sloppy Joe’s. D'autres écrivains et artistes ont eux aussi choisi de s'installer sur l'ile. Après plusieurs séjours entre 1941 et 1949, l’auteur américain Tennessee Williams s’installe à Key West jusqu’à sa mort en 1983.

Truman Avenue, Key West @ML

Key West est définitivement une des perles des États-Unis. Sur cette île où la nature, la gastronomie, la culture contemporaine et l'histoire se rencontrent, le temps semble ralentir. On ne quitte jamais vraiment Key West: elle est inoubliable.

Jules Béraud

Donald Trump s'attire les foudres des défenseurs des animaux et le soutien des chasseurs d'éléphants

Hier, jeudi 16 novembre, l'administration de Donald Trump a réautorisé les chasseurs américains à importer sur le territoire des trophées d'éléphants tués au Zimbabwe, lors de la chasse pour le loisir. Le U.S. Fish & Wildlife Service(USFWS) va émettre des permis autorisant l'apport de ces trophées d'éléphants abattus entre le 26 janvier 2016 et jusqu'au 31 décembre 2018.

En autorisant légalement cette mesure, Donald Trump s'attire la colère des associations de défense des animaux. Une fois encore, le président républicain confirme sa volonté de s'écarter de la lignée de ses prédécesseurs. Les autorités américaines renversent ainsi l'interdiction, imposée sous Barack Obama en 2014, d'importer notamment les défenses d'ivoire, très convoitées, des éléphants.

Cette décision avait été prise dans le but de lutter contre l'extinction de cette espèce, dont la population diminue considérablement d'année en année. Selon l'organisation Great Elephant Census, le nombre de pachydermes a chuté de 30% entre 2007 et 2014 en Afrique, avec une baisse de 6% pour le Zimbabwe.

De la chasse pour le loisir vers le braconnage ?

L'administration américaine exploite avec cette mesure un aspect de la loi américaine sur les espèces en danger (Endangered Species Act), qui stipule que l'importation de tels trophées peut être légale si la preuve est apportée que la chasse bénéficie à la conservation plus large des espèces. "La chasse pour le loisir, légale, bien encadrée, dans le cadre d'un programme, peut bénéficier à la conservation de certaines espèces en incitant les populations locales à conserver les espèces et en injectant l'argent dans la conservation", explique ainsi l'USFWS.

De son côté, l'organisme de protection des éléphants baptisé The Elephant Project, dénonce sur Twitter une dérive potentielle de cette levée de l'interdiction: "100 éléphants sont déjà tués chaque jour. Cela mènera à davantage de braconnage". Pour sa part, le centre américain pour la biodiversité a déploré qu'en autorisant l'importation "des têtes, des pieds et des queues d'éléphants morts aux Etats-Unis", Donald Trump "légalise le fait du tuer des éléphants menacés".

Les fils Trump adeptes de la chasse

Suite à l'annonce, de nombreux internautes ont évoqué une corrélation entre la décision de l'administration américaine et la passion des deux fils aînés du président, Don Jr et Eric, qui se rendent régulièrement à la chasse aux trophées en Afrique. Plusieurs photos ont été relayées sur les réseaux sociaux. Sur l'une d'elle, Donald Trump Jr brandit une queue d'éléphant dans la main, à côté de l'animal mort.

Finalement, sous la pression internationale, Donald Trump a fait volte-face quelques heures après son annonce, publiant un tweet dans la soirée : "Je gèle la décision sur les trophées de chasse d'éléphants le temps que je vérifie les informations sur la protection de l'espèce".

Yelen Bonhomme-Allard

Nouveau-Mexique : Voyage au coeur de l'unique désert de sable blanc au monde

Cette semaine, nous avons emmenons au Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des États-Unis, à la découvert du désert de sable blanc baptisé White Sands.

Située dans le bassin de Tularosa, entourée de montagnes, la cuvette de White Sands abrite le plus grand désert de gypse du monde, avec une superficie de 715 km². Les cristaux qui forment ces dunes sont du gypse (espèce minérale composée de sulfate de calcium), déposé là il y a plusieurs millions d'années quand cette vaste étendue blanche était encore un lac. Celui-ci s'est ensuite évaporé mettant à nu des petits blocs de gypse.

Ce sable est encore plus fin que celui du Sahara. Tellement fin que, vu du ciel, on le voit s'échapper, poussé par le vent. Les bourrasques sont particulièrement fortes de février à mars. Le sable façonne alors des dunes à la forme de vagues, particulièrement appréciées des photographes.

Un site dunaire mis au service de l'armée 

Près du désert de White Sands se trouvent plusieurs terrains militaires, en activité depuis la Seconde Guerre Mondiale. C'est ici que sont testés les nouveaux armements, les tirs d'essai de missile, ainsi que les nouvelles technologies spatiales. Le lieu a notamment servi de piste d'atterrissage à la navette spatiale américaine lors de la mission STS-3 en mars 1982. Pour des raisons de sécurité, les routes à proximité de White Sands peuvent être fermées au public pendant ces expérimentations.

Reportage de Valérie Astruc, Laurent Desbois, Andréane Williams et Arielle Monange 

Les diners, la fin d’une tradition à New-York

Nous avons emmenons cette semaine au coeur de New-York, la ville qui ne dort jamais. Face à la rénovation urbaine et aux changements alimentaires, la tradition des diners se perd, au grand dam des touristes. 

Le Stardust, situé au coeur du quartier de Times Square, est le deuxième restaurant le plus fréquenté de la "grosse pomme". Les curieux s'y pressent tous les jours pour le déjeuner ou le diner. La file d'attente, de plusieurs heures parfois, est loin de décourager les plus téméraires. À l'intérieur, entre le ballet des plats, les serveurs assurent le divertissement des clients. Chants, danse et lancer de confettis pour le final forgent la réputation du lieu. Une chose est certaine : on y vient plus pour le spectacle, que pour les conversations en tête à tête.

Mais tous les diners ne se targuent pas d'une telle notoriété. Le Square Diner, par exemple, est plus authentique. La tradition familiale prime. Le propriétaire a quitté la Grèce il y a 50 ans, "comme un simple immigré", précise son fils. À la plonge, puis derrière les fourneaux, le responsable a gravi les échelons avant de racheter l'affaire et le terrain à son ancien patron. Depuis rien a changé, et c'est justement ce look rétro que les touristes apprécient.

Grâce à leur image vintage, les diners sont régulièrement les décors de nombreux films et séries américains. Les cinéphiles se souviendront de Happy Days dans les années 70 et 80, ou Goodfellas (Les Apprentis en français). Auparavant, ces restaurants étaient fréquentés par la classe ouvrière mais les changements alimentaires actuels ont eu raison de ces établissements. Leur nombre a considérablement baissé, à tel point que les diners se font rares dans le paysage américain, notamment dans les mégapoles.

Reportage de Jacques Cardoze, Laurent Desbois et Andréane Williams