À Venise, des immeubles flottants créent la panique

Au cœur de la cité des Doges, un paquebot a une nouvelle fois causé des frayeurs aux riverains. Déjà, le 2 juin dernier, le bateau de croisière MSC Opera, n’avait pas pu s’arrêter. Heurtant le quai de la station maritime, il détruisait une barque, heureusement sans faire de blessés.

Ce dimanche 7 juillet, l'accident est dû aux conditions climatiques : une forte tempête a rendu la navigation impossible. Devenu incontrôlable, l’énorme bateau de croisière Costa Deliziosa a évité de peu l'accident ; en quelques secondes, il frôle un yacht et provoque la frayeur de ses occupants, qui quittent l'embarcation en courant.

Finalement, trois remorqueurs ont permis d'éviter une collision et ont redirigé le navire dans la bonne direction. Pour les citoyens indignés, qui noient les réseaux sociaux sous les invectives et soulignent les dommages environnementaux autant qu'esthétiques, c'est tout de même la goutte d'eau. Il faut restreindre l'accès à la lagune pour ces véritables immeubles flottants, qui fournissent néanmoins 285 millions d’euros de rentrées financières au commerce local.

Le ministre des transports 5 étoiles Danilo Toninelli l'avait promis le 2 juin dernier ; il résoudrait le problème en quelques jours. Mais ce nouvel incident montre toute la difficulté du gouvernement à légiférer. Une taxe de séjour concernant les compagnies qui affrètent les navires a été évoquée par le gouvernement italien, mais elle n'a pas encore été définie, et mise en place. Reportage d'Alban Mikoczy et Valérie Parent.

L’info en +Venise est un des plus importants ports de la Méditerranée, concernant les navires de croisière. Avec dix terminaux, il accueille des ferries, des yachts de plus ou moins grande taille, et bien sûr des bateaux de croisière. En 2018, 1.580.000 personnes ont fait escale à Venise, dont de nombreux touristes voyageant sur ces immenses navires. 

Raphaël Jacomini