Le « Transsibérien » italien, un voyage dans le passé

À 150 km de Rome, dans la montagne enneigée, une ligne de chemin de fer appelée le « Transsibérien d’Italie » relie les Abruzzes à la région Molise au travers de paysages féériques.

On pourrait presque se croire en Russie. Dans les Abruzzes, une petite ligne de chemin de fer historique travers des montagnes enneigées lui donnant le surnom de « Transsibérien italien ». À la différence de son grand frère russe, la ligne ne compte que 118 km de rails (le Transsibérien en compte près de 9 285 km), reliant les petits villages de Sulmona à Carpinone. Inaugurée en 1897, la voie traverse de nombreux ouvrages d’art de l'ingénierie italienne : 103 ponts et viaducs et 54 tunnels (le plus long mesure plus de 3 kilomètres). Avec une vitesse moyenne de 50 km/h et des wagons datant des années 1930 tractés par une vieille locomotive, c’est plus une expérience dans une atmosphère du siècle dernier qui est proposée aux voyageurs.

Chaque dimanche, ce sont plus de 400 personnes qui se laissent lentement guider sur les rails tortueux du « Transsibérien » d’Italie pour admirer par les fenêtres les réserves et parcs nationaux de la région. Le train fait une dizaine d’étapes dont la gare de Rivisondoli-Pescocostanzo, la deuxième plus élevée d’Italie, à 1268 mètres d’altitude. Chaque arrêt est une fête : musique folklorique, produits typiques et visites des villages permettent aux passagers de s’imprégner de ce voyage unique. Durant l’été, les paysages se métamorphosent, la neige cédant sa place aux prairies. Et comme le disait Philippe Pollet-Villard : “Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru”.

L’info en + : Le « Transsibérien » italien voyage tous les dimanches de l'année et les jours fériés. Le billet coûte 36€ pour les adultes et 22€ pour les enfants de moins de 12 ans. Réservation requise sur http://www.lerotaie.com. Il est conseillé de réserver sa place à l'avance car de nombreux trajets sont complets.

Images : Anne Donadini, Manuel Chiarello et Laura Tositti ; Rédaction : Alban Mikoczy et Louis Rayssac