Les images ont fait le tour du pays. La semaine dernière, un bus a pris feu dans une rue du centre-ville de Rome. Un incident qui est loin d'être un cas isolé ces derniers mois. Les autorités et la maire de la ville, Virginia Raggi, ont été obligés de s'expliquer.
Mardi 8 mai, 10 heures. L'autobus de la ligne 66 des transports en commun de Rome s'arrête sur le bas-côté de la via del Tritone, une artère très fréquentée de Rome, à quelques encablures de la Fontaine de Trevi. De l'essence commence alors à se déverser au sol. Les premières flammes apparaissent et le conducteur invite immédiatement les passagers à descendre du bus. Les boutiques voisines sont également évacuées. Par chance, aucun blessé grave.
Quelques minutes plus tard après l'évacuation, un bruit assourdissant se fait entendre. Le bus vient d'exploser. Les flammes se propagent dans tout le bus devant des passants ahuris. Les images de l'incendie sont immédiatement capturées par les smartphones et inondent les réseaux sociaux.
Deux jours plus tard, un autre autobus est contraint de s'arrêter à proximité de l'autel de la Patrie, piazza Venezia. De la fumée s'échappe et les passagers sont à nouveau évacués à temps du bus. Ces derniers mois, les pannes, pas toujours aussi graves, se multiplient.
67 incidents d'autobus à Rome en trois ans
Ces dysfonctionnements à deux jours d'intervalle ne constituent pas une exception dans la ville éternelle. Entre 2015 et 2017, 67 incidents techniques ont été recensés rien qu'à Rome.
Face à la médiatisation du bus en flamme, la maire de Rome, Virginia Raggi, a été obligée d'apporter des explications. "Nous faisons notre maximum afin que la situation s'améliore. La réalité est que le parc des bus est extrêmement vieux. Depuis mon élection, plus de 200 nouveaux bus ont été mis en circulation", a-t-elle clamé juste après l'incendie auprès des médias locaux.
La mairie a déjà donné son accord pour l'achat de 600 nouveaux bus pour un coût estimé de 167 millions d'euros.
En moyenne, un bus à Rome est en circulation pendant plus de 13 ans. Et ce sont les plus anciens qui sont victimes de pannes mécaniques récurrentes. Un phénomène qui concerne également d'autres villes italiennes : Gênes et Naples complètent le podium des villes les plus touchées par ces incidents.