Le feuilleton politique italien pourrait connaître son épilogue aujourd'hui. Le Président de la République, Sergio Mattarella, pourrait nommer le premier ministre en fin d'après-midi avec une femme à sa tête.
La patience de Sergio Mattarella touche à sa fin : les partis politiques ont jusqu'à 17 heures pour se mettre d'accord. Le président de la République a indiqué qu'il pouvait attendre 24 heures supplémentaires si les négociations entre les leaders aboutissaient dans la journée.
Pour le moment, c'est loin d'être le cas. En fin de matinée, les tractations sont toujours au point mort. Silvio Berlusconi bloque le moindre accord entre le mouvement 5 Etoiles et la Ligue. Luigi Di Maio, le leader du mouvement 5 étoiles, semble pessimiste sur un renversement de situation. " Nous avons essayé de trouver un accord depuis 60 jours. A moins d'un coup d'éclat imprévu, rien ne va bouger".
De son côté, Matteo Salvini, le président de la Ligue, continue d'y croire. "Moi, jusqu'au dernier moment, j'essairai !" a-t-il déclaré à la radio ce matin. Mais sans rompre l'alliance avec le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi, difficile d'observer la moindre évolution.
Une femme à la tête de l'Italie ?
Face à ce constat, Sergio Mattarella nommera alors un président du Conseil en fin d'après-midi.
Selon la presse italienne, il pourrait choisir une femme pour prendre les rênes du pays. Ce serait la première fois qu'une femme occupe le poste de premier ministre en Italie. Plusieurs noms circulent, mais celle qui est donnée gagnante est Elisabetta Belloni, 59 ans, diplomate et ancienne secrétaire générale du ministère des affaires étrangères.
Pour autant, rien ne garantit que la futur gouvernement en place puisse entamer son mandat. Luigi Di Maio et Matteo Salvini estiment tous deux "qu'un gouvernement neutre n'existe pas". Le vote de confiance du Parlement, nécéssaire pour que le pouvoir executif soit validé, ne devrait pas être accordé par les deux partis.
Le retour aux urnes est donc une nouvelle fois envisagé. La date du 22 juillet est évoquée. Selon les premiers sondages commandés par la presse italienne, des millions d'Italiens déjà en vacances n'iraient pas voter et le Ligue pourrait obtenir la majorité pour aller gouverner.