Loro, le film sur Silvio Berlusconi sort aujourd'hui en Italie

Très attendu de la critique et du public, le nouveau film de Paolo Sorrentino sort aujourd'hui dans les salles italiennes. Silvio Berlusconi a préféré de son côté bouder l'avant-première. 

 

Les Italiens peuvent dès aujourd'hui voir "Loro" dans les salles de cinéma du pays. Hier avaient lieu à Rome et Milan les avant-premières du nouveau film de Paolo Sorrentino. Le réalisateur, déjà récompensé par un Oscar pour son film "La grande bellezza" et connu pour sa série "The young pope" s'intéresse cette fois à la vie de Silvio Berlusconi. Une oeuvre en deux parties, dont le premier volet sort aujourd'hui dans les salles de cinéma d'Italie.

Toni Servillo dans le rôle du Cavaliere
Paolo Sorrentino se concentre sur la période  2006-2010, jusqu'à la crise institutionnelle qui voit Silvio Berlsuconi déchu : un film de plus sur la vie de ce "monstre" de la politique italienne, après "Le Caïman" de Nanni Moretti. Toni Servillo, acteur célèbre pour ses rôles principaux dans la plupart des films de Paolo Sorrentino, a été choisi pour incarner le Cavaliere. Le personnage se fait désirer et n'apparaît qu'à la fin du premier volet, après 1h15 de film qui retrace sa soif de pouvoir et ses frasques sulfureuses. La vulgarité est de mise dans ce film, et les scènes de fêtes débridées nombreuses. La deuxième partie de l'histoire devrait sortir le 10 mai dans les cinémas de la péninsule.
Silvio Berlusconi boude l'avant-première
(Le vrai) Silvio Berlusconi a lui préféré bouder l'avant-première. Il affirmait pourtant au moment du tournage être curieux mais pas inquiet de ce projet, racontant même à la Repubblica avoir proposé au réalisateur l'une de ses maisons comme lieu de tournage. "Dans le passé, d'autres films sur moi ont été réalisés, avait-il alors déclaré, de modestes oeuvres de propagande. J'espère que Sorrentino réalisera une oeuvre libre, créative mais respectueuse de la réalité et de la vie des personnages. De quoi devrais-je avoir peur ? Les Italiens m'aiment". Mais quelques mois plus tard, le discours du "cavalier" était déjà différent : "j'ai entendu parler d'une agression politique à mon encontre. J'espère que ça ne sera pas le cas".