Mardi 13 mars 2018, cela fait 5 ans que l'Argentin Jorge Bergoglio est au Vatican. Critiqué pour son manque d'actions concrètes dans la lutte contre la pédophilie dans l'Eglise et son tempérament, bilan.
Le 13 mars 2013 le pape François devient le chef de l’Eglise Catholique : après 5 années de pontificat, la lutte contre la pédophilie au sein de l'Eglise ternit son image. Après Benoit XVI, François s’est posé en pape « moderne » et dynamique. Il défend avec passion les migrants et condamne l’indifférence de l’Occident, se montre moins fermé également quant à la question du préservatif. Mais sur la pédophilie, enjeu majeur d’une Eglise actuelle en perte de fidèles, le pape n’est pas apparu suffisamment ferme. Si dans les mots il a toujours été intransigeant, parlant de « tolérance zéro » pour les prêtres auteurs d’abus sexuels, il ne s’est pas montré strict dans les actes. Lors de son voyage au Chili, il a ainsi défendu avec vigueur l’évêque soupçonné d’avoir étouffé le scandale, parlant même de « calomnies » de la part des victimes.
Benoît XVI défend le Pape François
Les critiques sur les méthodes non-conventionnelles du Pape se font également entendre quant à sa formation théologique. Le pape émérite Joseph Ratzinger revient sur les 5 années de pontificat du pape François dans un courrier rendu public ce matin. Il a déclaré vouloir réagir aux « sots préjugés » qui voudraient que le nouveau pontife soit un homme « pratique privé de formation théologique ou philosophique ». Cette lettre vient en réponse aux franges les plus radicales du christianisme qui reprochent à François la faiblesse de son enseignement. Le pape émérite va même plus loin, en affirmant percevoir une « continuité intérieure » entre les deux pontificats, « malgré les différences de style et de tempérament ».