Selon les derniers sondages, la moitié des jeunes de moins de 25 ans s’abstiendra dimanche 4 mars. Une forte abstention de cette population risque de favoriser la droite et l'extrême-droite.
« Ils parlent tous de retraites et jamais de la jeunesse, personne n’a réussi à me convaincre. » témoigne une Italienne de 18 ans qui peut voter pour la première fois. Les « millennials » italiens, ceux nés entre 1999 et 2000, ne se reconnaissent pas dans la campagne électorale qui s’achève. La compagne s'est concentrée sur les questions de retraites, d'impôts et d'immigration. Des thèmes qui n'éveillent pas les idéaux des jeunes Italiens.
Responsabilité et indécision
Sur les réseaux sociaux, les jeunes s'expriment via le hashtag #primovoto. "Responsabilité" et "indécision" sont les deux sentiments qui ressortent chez la majorité. "Le vote est un moyen d'avoir de l'influence sur ce que sera le pays. Je me sens investie d'une énorme responsabilité". Pourtant, aucun parti ne répond pleinement à leurs attentes "s'il m'est arrivé d'avoir de la sympathie pour un parti, après quelques recherches il est descendu dans mon estime". Du coup, ils s'orientent massivement vers l'abstention.
Une abstention qui risque de faire pencher les résultats vers la droite
A l’échelle nationale, toutes classes d’âge confondues, les scores de l’alliance de droite et extrême-droite s’élèvent à 39%. Chez les 18-24 ans, les intentions de vote pour cette coalition sont de 10 points inférieurs. Une forte abstention chez les jeunes risquerait donc de faire pencher les résultats vers la droite et l'extrême-droite.