Les agressions et les actes de vandalisme "terrifient le vote" titre ce matin le quotidien italien La Stampa. Alors que dans 10 jours les Italiens devront voter, la campagne électorale est chaque jour entachée de nouvelles violences.
La dernière agression politique du pays a eu lieu hier à Pérouse. Un volontaire du mouvement communiste "Pouvoir au peuple" a été blessé de 4 coups de couteau dans le dos et le cou alors qu'il collait des affiches électorales. "Pouvoir au peuple" accuse le mouvement d'extrême droite "CasaPound", qui répond : "ce sont nous les victimes". Les 4 militants d'extrême-droite arrêtés donnent en effet une toute autre version des faits : ils auraient été agressés par les "rouges" alors qu'ils collaient leurs propres affiches. Entre les communistes et les néo-fascistes, la campagne électorale se mène dans la rue.
Le pays entier touché
De Pérouse à Palerme, en passant par Rome, la pays entier est sali de nombreuses violences. Il y a quelques jours, à Palerme, c'est le secrétaire local du parti d'extrême-droite Force Nouvelle qui a été victime d'une agression. A Rome, la tombe des hommes de l'escorte d'Aldo Moro, tués en 1978, vient d'être profanée : des croix gammées ont été taguées, ainsi que l'inscription "à mort les gardes". Dans la capitale toujours, 20 militants de Force Nouvelle ont fait une descente dans la rédaction d'une télévision, voulant s'exprimer à l'antenne en prenant la parole par la force. A Naples enfin, des scènes de guérilla urbaine ont été filmées hier : des militants d'extrême-droite se battent contre des policiers et des antifascistes.
Après Macerata, le mois de février aura été le témoin de lourdes tensions politiques. C'est dans ce contexte que les Italiens se rendront aux urnes, dimanche 4 mars.