Une augmentation de plus de 88 % : entre 2016 et 2017 le nombre de communes italiennes disposant de structures adaptées à l'accueil de migrants a explosé. Près d'une localité italienne sur deux dispose désormais de structures adaptées. C’est dans les régions du sud du pays que la hausse est la plus significative : elle est par exemple de 210% dans les Pouilles. Le nord du pays voit également son accueil s’élargir mais de manière moins impressionnante. En Emilie-Romagne on atteint ainsi les 91% de centres supplémentaires.
Des centres moins saturés
Alors qu’en 2016 le nombre de réfugiés accueillis était supérieur aux capacités des structures d’hébergement, on trouve en 2017 plus de places disponibles que de migrants hébergés. Il y a un an, les structures d'hébergement étaient saturées, la création de 11 500 places au cours de l'année 2017 fait qu'aujourd'hui le pays dispose de places vacantes. La palme revient à Valleva, dans la province de Bergame, qui accueille 86 demandeurs d'asile malgré une population de seulement 133 habitants. En revanche, parmi les communes qui disposaient de centres d'hébergement, 89 d'entre elles ont préféré fermer leurs portes aux migrants.
"Une vraie intégration"
La Stampa s'est rendue dans un petit village du Piémont, dans le nord du pays. Dans ce paisible bourg en manque de main d'oeuvre, Daifallah et Faisal, venus du Soudan, s'emploient désormais à travailler pour la commune. A Chiusano, où vivent 235 personnes, un projet d'accueil a permis l'arrivée de 39 migrants. "Ce sont de vrais réfugiés, et nos habitants sont contents d'avoir de nouveaux voisins" explique le maire. Ces 39 réfugiés bénéficient d'un permis de séjour : "c'est de la vraie intégration" selon lui. "Des problèmes ? Non, aucun !" affirme-t-il, surpris par la question ; "ils travaillent tous". Et en effet, les nouveaux venus nettoient les rues ou travaillent la céramique.