Et si une guerre nucléaire détruisait la Corée et une partie du monde ? C’est en tout cas le scénario qui fait peur au pape François.
Ce matin, dans l’avion qui l’emmène au Chili et au Pérou, le pape a déclaré aux journalistes : « C’est vrai que j’ai peur. Nous sommes à la limite (d’un conflit nucléaire, NDLR). Il suffit d’un accident, on ne doit pas laisser la situation dégénérer. Nous devons éliminer les armes nucléaires ».
Quelques minutes auparavant, le Pontife avait fait distribuer à tous les journalistes présents sur le vol papal, une « carte de vœux » très particulière. Elle reproduit une photographie de Joseph Roger O’Donell datée de 1945. Elle montre un enfant après l'explosion nucléaire de Nagasaki, au Japon. Il porte son petit frère mort dans son dos. Dignement, il attend son tour au crématorium.
En commentaire, le pape a simplement inscrit: "Le fruit de la guerre". Dans l'avion, il a même ajouté : "Je voulais la réimprimer et la distribuer parce qu'une image comme celle-ci peut toucher plus que mille mots. C'est pourquoi je voulais la partager avec vous"
En novembre dernier déjà, le pape François avait réitéré son soutien à l’interdiction de l’arme nucléaire : « Les armes de destructions massives, en particulier atomiques, ne génèrent qu’un sentiment trompeur de sécurité et ne peuvent constituer la base d’une coexistence pacifique entre les membres de la famille humaine »
Avec l’accueil des migrants, la lutte contre les armes – en particulier nucléaires – est l’autre combat du pape argentin qui fêtera bientôt le cinquième anniversaire de son pontificat.