Quatre nouveaux cas de Chikungunya transmis par le moustique-tigre ont été découverts dans la capitale, après les trois découverts à Anzio, à 50 km de Rome, la semaine dernière.
La décision de stopper tous les dons de sang de la part des habitants d’Anzio depuis le 8 septembre, pour une durée de 28 jours, pourrait être appliquée à la capitale italienne dans les prochaines heures. La cause : le risque que le virus Chikungunya ne contamine d’autres personnes. Le virus n’est pas mortel, mais il n’existe pas de vaccin pour stopper la transmission. Un plan extraordinaire de désinfection pourrait être mis en place dans certaines zones à risque de Rome. Outre la désinfection, le retour des températures plus fraîches devraient permettre de limiter la progression. Le virus transmis par le moustique-tigre provoque de fortes fièvres, des maux de tête, une éruption et d'intenses douleurs articulaires des extrémités qui peuvent persister plusieurs semaines.
Le nord de l'Italie déjà touché il y a 10 ans
En 2007 déjà près de 250 cas avaient été découverts dans le nord de l’Italie, en Emilie-Romagne. Il avait probablement été transmis par un voyageur infecté de retour d’un séjour en Inde où une épidémie sévissait depuis plusieurs mois. A Anzio en revanche, les trois personnes contaminées déclarent ne pas avoir voyagé durant les deux semaines précédents l'apparition des premiers symptômes. Elles ont probablement été infectées par un moustique contaminé présent dans la zone.
Au journal La Repubblica, un infectiologue tient à tempérer les craintes : "heureusement, les moustiques-tigres sont des insectes très paresseux, ils ne se déplacent rarement plus d'une centaine de mètres. S'ils n'entrent pas dans une voiture ou un autre moyen de transport, il y a peu de chance que l'épidémie prenne une dimension grave".