Les habitants d’Amatrice et le maire de la ville, Sergio Pirozzi, sont révoltés. Le gouvernement a décidé de faire payer aux habitants une taxe par rapport aux décombres des maisons détruites. Pire, ils devront également régler des taxes d’habitations et des droits de succession sur les maisons récupérées par des membres de la famille disparus dans le tremblement de terre.
Le maire de la ville, excédé par ces mesures, rencontrera le Premier ministre Paolo Gentiloni dans la semaine. Il demande expressément au gouvernement de faire marche arrière sur ces impositions absurdes et totalement injustes : « Je pense en particulier à tous ces orphelins qui devront débourser de l'argent pour un héritage qui vient de leurs parents ou grands-parents » a-t ‘-il déclaré dans le quotidien Il Messaggero. Ces mêmes taxes avaient été abolies en 2009 lors du tremblement de terre de l’Aquila.
Autre raison de son mécontentement : l’état d’Amatrice, qui n'a pas évolué depuis 10 mois. La zone rouge reste accessible qu'avec des corps armés : pompiers, policiers et militaires afin d’assurer la sécurité des habitants qui tentent de récupérer ce qui reste dans les décombres. Dans une lettre adressée au Premier ministre il écrit : « L'Etat débloque des fonds pour sauver des banques de la faillite mais ne fait rien pour ses propres habitants dans des zones sinistrées, il est temps que cela change ».