Dans l'actualité de la péninsule aujourd'hui : l'Espresso révèle d'autres noms visés par le scandale des Panama papers, l'Autriche veut accélérer la construction de son mur anti-migrants sur sa frontière avec l'Italie et la Croisette qui oublie le cinéma italien.
Les Panama Papers entachent d'autres personnalités
L'hebdomadaire l'Espresso titre "Panama Papers, 100 autres noms". Parmi eux, celui de Silvio Berlusconi, de l'homme d'affaires Flavio Briatore et d'Emanuela Barilla, actionnaire et héritière du premier groupe de pâtes alimentaires du monde.
Comme le raconte l'Espresso, la base de données du cabinet Mossack Fonseca contient une dizaine de documents concernant la société Sport Image International, appartenant à la galaxie de l'ex-Cavaliere. Cette société est basée dans les Iles vierges britanniques. Il y a vingt ans, l'entité était visée par une enquête pour la rémunération "sous le manteau" de joueurs du Milan AC tels que Marco Van Basten et Ruud Gullit.
Autre personnalité visée par les Panama Papers : Flavio Briatore, ancien directeur des écuries de Formule 1 Benetton et Renault F1 Team. Il aurait fait transiter des fonds vers une société offshore ayant elle aussi son siège dans les Iles vierges britanniques. L'hebdomadaire n'a pas précisé le montant des fonds.
Enfin, l'actionnaire Emanuela Barilla, arrière-petite-fille du fondateur du géant de l'agroalimentaire Pietro Barilla, est également citée. L'héritière aurait créé en 2014 la Jamers International, où aurait transité plus d'un million de dollars. L'intéressée n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
Col du Brenner : les relations se tendent entre l'Italie et l'Autriche
Les relations ne sont pas prêtes de s'améliorer entre les gouvernements italien et autrichien. "Col du Brenner, l'Autriche durcit le ton", titre La Stampa. Fin mai, c'est le délai que se fixe l'Autriche pour terminer les travaux au niveau du col du Brenner, raconte le quotidien ce matin. Vienne affirme vouloir se prémunir d'un afflux de migrants en fermant sa frontière avec son voisin italien. En 2015, 154 000 migrants sont arrivés en Italie. Sur les trois premiers mois de l'année 2016, le nombre d'arrivées a augmenté de 55% par rapport à la même période l'an passé
Pour financer les travaux au col du Brenner, l'Autriche se dit prête à débourser jusqu'à 1,1 million d'euros. Une décision unilatérale qui "pourrait miner sévèrement les relations entre l'Autriche et l'Italie et aussi provoquer un nouveau fossé dans un espace Schengen déjà mal en point", explique La Stampa. Côté autrichien, la ministre de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, continue à répéter que "la barrière n'est pas un mur". Des déclarations qui contrastent avec les propos plus provocateurs de son collègue au ministère de la défense, Hans Peter Doskozil : "Si l'Italie devait laisser passer des réfugiés vers le Nord, nous demanderions à pouvoir aussi effectuer des contrôles sur leur territoire".
Un durcissement du ton autrichien qui, pour La Stampa, est influencé par la campagne électorale en cours en Autriche. Le 24 avril, se tiendront les élections présidentielles. "Les écarts de points entre candidats sont faibles et selon certains sondages, l'extrême-droite pourrait arriver en tête", note le quotidien.
Cannes snobe le cinéma italien
"La palme de Cannes sans les Italiens" titre La Repubblica. "La Croisette compte sur Almodovar et Penn et oublie nos films" ou encore "l'affiche du festival nous avait donné de l'espoir" lit-on dans le quotidien. La presse accuse le coup, surtout après une édition 2015 qui avait fait la part belle à des cinéastes comme Matteo Garrone, Paolo Sorrentino et Nanni Moretti. Un festival de Cannes sans film italien, cela n'était pas arrivé depuis 2007. Thierry Frémaux, le directeur général du festival s'essaie à la diplomatie dans Il messaggero. "Cette année ça s'est passé comme ça, mais l'Italie reste dans notre coeur même si elle sera moins présente cette année sur la Croisette", répond-il.