Les affaires de corruption rattrapent la maire anticorruption de Rome

La maire populiste de Rome Virginia Raggi est soupçonnée d'abus de pouvoir. Elle avait pourtant fait de la corruption son cheval de bataille.

Lors de son élection triomphale en juin dernier, Virginia Raggi, la jeune maire issue du mouvement 5 étoiles l'avait promis : les affaires de corruption à Rome, c'est fini. Sauf que c'est tout le contraire qui se passe : les derniers mois sont un véritable feuilleton de démissions plus ou moins forcées dans l'entourage proche de la première magistrate. Salaires mirobolants, corruption, liens avec la mafia : l'équipe de la maire populiste est le contre-exemple même de la probité en politique.

Dernier rebondissement : Virginia Raggi, a été convoquée devant la justice dans le cadre d'une enquête autour de son ancien bras droit, Raffaele Marra aujourd’hui en prison. La maire devra s'expliquer la semaine prochaine sous le chef "d'abus de pouvoir et de faux". Virginia Raggi a elle-même annoncé l'information sur les réseaux sociaux : "J'ai reçu une invitation à comparaître de la part du parquet de Rome".

"Sereine"

Elle se dit "sereine" et prête à tout clarifier. Mais pendant que le Campidoglio (l'hôtel de ville de Rome) fait naufrage sous les affaires, les Romains ne voient pas se produire les changements promis : les poubelles sont toujours aussi mal ramassées et les transports publics aussi déficients.