L’Italie aujourd’hui : la troisième ligne de métro ne verra pas le jour à Rome : le Colisée est en danger. La Cour constitutionnelle italienne a rendu officielle sa décision, les enfants pourront désormais porter le nom de leur mère. Les étudiants travaillent gratuitement pendant que les entreprises sont exonérées d’impôts.
Le Métro C ne verra pas le jour… Et le Colisée est en danger
Il y a quatre jours, la maire de Rome Virginia Raggi a donné sa décision : arrêter le financement de la nouvelle ligne de métro, la troisième, qui devait relier le nord-est et le sud-est de la capitale. Lancé en 2007, le chantier avait pris beaucoup de retard, notamment en raison des multiples découvertes archéologiques sur son parcours. De ce fait, la facture était passée de 2,2 milliards à 3,7 milliards en moins de 10 ans. De plus, 4 millions d’euros avaient été également alloués en 2014 afin de consolider le célèbre Colisée, puisque le tracé de la ligne métropolitaine devait passer à proximité. Pour la Surintendance des Biens archéologiques (organisme chargé de préserver le patrimoine antique de Rome), l’arrêt du projet les prive des financements nécessaires à la consolidation urgente du Colisée. En ce qui concerne la ligne de métro, l’adjoint à l’Urbanisme et aux travaux publics Paolo Berdini a proposé une déviation qui permettrait à l’infrastructure de connecter les banlieues « dévastées ». Le métro ne passerait donc pas par l’arrêt du Colisée, assurant peut-être une bonne santé à l’amphithéâtre considéré comme le plus grand de l’empire romain.
Les “bambini” italiens pourront porter le nom de leur “mamma”
Pour le quotidien Il Messaggero, c’est « un tournant historique ». D’après une décision de la Cour constitutionnelle italienne le mardi 8 novembre, les enfants pourront désormais porter le nom de leur mère. Une parité qui rend inconstitutionnelle l’obligation de transmettre le nom du père. C’est en 2006 que la Cour constitutionnelle avait été saisie par la cour d’appel de Gênes sur des parents italo-brésiliens qui souhaitaient donner leurs deux noms de famille à leur enfant (comme le veut la coutume dans la plupart des pays d’Amérique latine et l’Espagne). « On l’a fait, pour toutes les femmes, pour tous les enfants », se réjouissait la mère, Manuela Magalhaes. Depuis 2012, selon le quotidien La Stampa, plus de 10.000 demandes pour ajouter le nom de la mère aux enfants ont été faites. Si le texte n’a pas encore été rendu public, il a été accueilli avec des commentaires positifs, du Parti démocrate à Forza Italia. Pour eux, c’est un « vrai pas vers la modernité ».
Les entreprises exonérées d’impôts - les étudiants travaillant gratuitement
C’est une pratique qui avait été introduite en 2015 dans la loi Buona Scuola. Il est obligatoire pour les étudiants d’effectuer une alternance école-travail : 200 heures au lycée, et 400 heures dans les instituts technico-professionnels. L’objectif : les former, ainsi que leur permettre d’avoir une première expérience dans le monde du travail accompagnés d’un tuteur. Cette année, 27.000 élèves devront y participer dans 16 grandes entreprises. Cependant, deux problèmes se posent. D’abord, certains établissements font débat, notamment McDonald’s et Zara. Le ministère de l'Education et les entreprises rassurent : ils suivront tout le processus, de l’approvisionnement jusqu’à la gestion. Ensuite, l’article 42 de la loi des finances pour 2017 : « exonération de la contribution pour l’alternance école-travail ». En bref, toutes les entreprises qui emploieront un étudiant et lorsque ce dernier aura effectué au moins 30% du montant horaire prévu par l’alternance, elles pourront avoir droit à un allègement sur les cotisations de l’étudiant, jusqu’à 3.250 euros par an. Les étudiants travailleront donc gratuitement, et les entreprises, même si elles assurent le contraire dans le quotidien Il Fatto Quotidiano, feront des bénéfices.