Une centaine de villages ont été détruits lors du troisième tremblement de terre au centre de l'Italie dimanche 30 octobre. Des milliers de personnes ont été chassées de leur maison. Muccia fait parti d'une centaine de villages désertés par ses habitants.
Près de 40 000 personnes sans toit
La protection civile a indiqué ce lundi être venue en aide à plus de 15.000 personnes, frappées par ce séisme de magnitude 6,5 dont l'épicentre se trouvait à six km au nord de Norcia, bourgade pittoresque classée parmi les 150 plus beaux villages du pays. Quelque 1100 personnes sont toujours hébergées dans des structures d'urgence depuis le 24 août, mais les estimations dans la presse italienne vont de 30 à 40.000 personnes désormais sans toit. Jusque-là épargnée par le séisme du 24 août, qui avait fait près de 300 morts, et celui de mercredi dernier, la petite ville de Norcia s'est réveillée lundi désertée par ses habitants.
Cinquante kilomètres plus loin, dans les Marches, les 1500 habitants de Pieve Torina ont aussi été évacués. Ils ont trouvé refuge à la maison de leurs proches ou dans des chambres d'hôtel et des bungalows à la côte adriatique. Beaucoup ont préféré dormir dans leur voiture plutôt que prendre le risque de s'éloigner, mais les nuits sont froides dans cette région montagneuse et les autorités cherchent à convaincre tout le monde de quitter les lieux, au moins provisoirement. À Pieve Torina, beaucoup d'habitants sont revenus au village lundi pour récupérer quelques affaires personnelles.
Animaux et éleveurs aussi concernés
Quelques 3000 exploitations agricoles sont menacées dans leur activité après les trois séismes au centre de la péninsule. 100 000 animaux, vaches, cochons et moutons sont concernés. L’élevage et l'agri-tourisme constituent une activité essentielle à l'économie locale. Beaucoup d'éleveurs refusent de quitter leurs fermes pour ne pas abandonner leurs animaux, mais nombre d'entre eux ont des difficultés à leur trouver de l'eau ou de quoi les nourrir. La livraison de lait, de fromage et de viande est également rendue très difficile en raison de nombreuses routes coupées. Au centre-ville de plusieurs villages évacués se trouvent toujours des chats ou d'autres animaux domestiques. Leurs propriétaires, logés à la côté adriatique, reviennent parfois juste pour les nourrir.
Routes détruites