Ce matin, La Stampa, consacre un article au problème des concours publics en Italie, véritables parcours du combattant pour les candidats.
En juillet prochain, 127 804 candidats passeront le concours pour devenir inspecteur-adjoint de la police d'Etat. Les chiffres donnent le tournis car sur ces milliers de candidats, seulement 320 pourront effectivement rentrer dans la police.
Pour se préparer, les candidats ont eu accès à des tests fournis par la police sous la forme d'une banque de données de 5000 questions à choix multiples. Mais même bien préparés, les candidats ont peu de chance de réussir. Les places sont chères et le premier écrémage commencera en juillet via une épreuve de pré-sélection.
Le constat est dramatiquement simple : vu l'incroyable nombre de participants au concours, seul 1 sur 400 pourra devenir réellement inspecteur-adjoint de la police d'Etat. « Je suis de ceux qui, dans le fond, continuent d'espérer », confie un candidat.
Et le concours de la police d'Etat n'est pas le seul à être pris d'assaut par les candidats. Concours pour travailler dans l'enseignement, la justice ou encore la santé, à chaque fois, c'est la même ritournelle : des milliers de candidats pour quelques centaines de postes et des milliers de déçus. « Les concours sont la preuve de la crise du chômage qui sévit en Italie », conclut La Stampa.
Chômage et sécurité au cœur du second tour des élections municipales
Il ne reste plus qu'une semaine avant le second tour des élections municipales qui se tiendront dans tout le pays le 19 juin prochain, dernier acte d'une consultation électorale qui a tant suscité l'attention des médias italiens.
Aujourd'hui, la Repubblica consacre une double page aux défis qui attendent les futurs maires d'Italie et qui constituent des enjeux décisifs pour le scrutin du 19 juin. Chômage, criminalité, qualité des services de santé, transports publics, immigrations ou lutte contre la corruption, la Repubblica a répertorié les préoccupations des électeurs italiens dans quatre grandes villes du pays : Rome, Milan, Turin et Naples.
A Turin et Naples, l'enjeu de l'élection, c'est le chômage. Pour 40% des citoyens turinois et napolitains, la lutte contre le chômage doit demeurer une priorité et constitue le problème le plus grave que la future mairie devra résoudre. Une angoisse qui, à Turin, a permis à la candidate du Mouvement 5 étoiles, Chiara Appendino d'obtenir au premier tour un résultat supérieur aux prévisions.
A Milan, métropole du Nord, capitale économique et financière de l'Italie, le chômage, l'immigration et la gestion des camps de Roms seront décisifs pour le second tour.
Comparativement aux autres villes d'Italie, les électeurs à Rome se focalisent moins sur les politiques pour l'emploi et davantage sur la qualité des services de transports en commun - calamiteux dans la ville – et sur l'entretien des routes et chaussées. Autre enjeu majeur du second tour : la lutte contre la corruption. Les Romains n'en peuvent plus de cette corruption qui gangrène le fonctionnement de la ville. Un thème sur lequel la candidate du Mouvement 5 étoiles, Virginia Raggi, a fait campagne et apparaît crédible.