Il a promis des milliards pour relancer l'économie et la croissance, près d'une centaine d'ici juillet.
Matteo Renzi doit maintenant les trouver.
La piste d'un creusement de la dette pour financer sa politique étant barrée par Bruxelles, le jeune chef du gouvernement commence par racler les fonds de tiroirs.
En vente, 161 voitures de fonction du gouvernement sur les quelques 1500 du parc automobile des ministères. On les appelle les autoblu parce que les plus prestigieuses sont souvent de couleur bleu nuit.
Elles ont commencé à être mises aux enchères ce mercredi 26 mars 2014 : http://stores.ebay.it/leautobludelgoverno/
Avec 150 000 km au compteur en moyenne on ne peut pas parler de première main.
Mais quels modèles ! L'Italie ne se refuse rien. Robustes allemandes, distinguées anglaises, italiennes stylées.
Pour la 4L du Pape passez votre chemin. Que du beau !
Cette opération marque également le début de ce qu'on appelle en Italie la "spending review".
Le recensement des dépenses publiques pour en éliminer le superflu.
Mario Monti s'y était essayé il y a deux ans.
La plus spectaculaire de ses coupes à l'époque avait été son propre salaire.
Pour le reste pas grand chose.
La décision le 1er novembre 2012 de dissoudre les 110 provinces, l'équivalent de nos départements, dans des unités territoriales plus vastes afin de réaliser des économies d'échelle n'a jamais aboutie.
Matteo Renzi vient de faire de même. Un projet de loi pour abolir ces mêmes provinces a été voté avec le soutien de 2/3 des italiens.
A la clef selon le chef du gouvernement, 3000 élus locaux en moins sur tout le territoire et autant de services administratifs associés, d'indemnités, de bureaux, d'équipes, de voitures de fonction.
Le problème est de savoir s'il aboutira.
Si les vents contraires ne le feront pas capoter comme cela a été le cas pour la réforme du Professeur Monti.
C'est le risque qui plane cette fois-ci encore sur la "spending review" de Matteo Renzi.