Pas question de tremblement de terre et encore moins d'une nouvelle éruption cataclysmique du Vésuve.
C'est le temps et l'incurie qui viennent lentement mais sûrement à bout de Pompéi.
Classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, la cité antique offre une bien triste mine à ses deux millions et demi de visiteurs annuels.
Depuis le 06 novembre 2010 et l'éboulement de la villa des Gladiateurs mise à terre par un violent orage,
ce sont 10 endroits différents de la ville qui se sont écroulés.
dernier en date le 1er mars 2014, une arche du Temple de Venus et un mur de la nécropole de la cité.
Ces dernières années, 105 millions d'euros ont pourtant été débloqués pour sauver ce qui peut encore l'être.
Une partie provient de fonds européens. Une autre des organisations internationales.
Mais deux ans après l'annonce du plan "grand Pompéi" à peine 0,5% de cette somme a été dépensée.
Sur les 55 projets de chantiers, seuls 5 ont été lancés.
En cause notamment justice et bureaucratie.
Pour garantir les chantiers de l'influence de la mafia qui via ses sociétés écrans pourrait être tentée de faire main basse sur ces marchés, les règles d'appels d'offres sont très strictes.
Or, à chaque fois qu'une entreprise est sélectionnée, toutes les perdantes engagent des recours en justice ce qui génère tous ces retards.
Pompéi trésor pour l'humanité mais pas seulement.