La terre a tremblé une seconde fois au Népal mardi 12 mai, mais l'Inde a cette fois décidé de ne pas se précipiter pour apporter son aide. Très critiqué lors de ses premières opérations de secours, Delhi adopte une autre méthode : l'Inde se tient prête à intervenir, mais ne le fera que si les autorités népalaises le lui demandent.
"Nous avons mis nos équipes en veille. Nous avons décidé d'attendre. Nous ne voulons pas que les autorités népalaises nous considèrent comme une gêne dans leur travail ", a déclaré un haut fonctionnaire.
Après le terrible séisme du 25 avril dernier, des équipes de secours du monde entier ont très vite afflué à Katmandou pour venir en aide aux victimes. Mais dix jours après la catastrophe, le gouvernement népalais leur a demandé de terminer leurs opérations et de quitter le pays. La National Disaster Response Force indienne alors sur place, avait donc elle aussi plié bagage.
Le "géant indien" au chevet du "petit Népal"
Après la première secousse, le gouvernement népalais a en effet eu du mal a gérer cette arrivée massive de secours étrangers. De son côté, L'Inde a été vivement critiquée. On l'a accusée de se servir de la tragédie pour encenser l’aide apportée par le gouvernement. Encore une fois, le géant indien venait sauver le petit Népal. Autre fait révélateur, le "Non merci" du Népal lorsque l'Inde a commencé à lui acheminer des habits sales et déjà usagés. Les autorités népalaises avaient alors commenté qu'elles ne voulaient pas des "restes" de leur voisin indien.
Alors les autorités ne veulent pas refaire deux fois la même erreur. Si le Népal en fait la demande, douze équipes indiennes s’envoleront pour Katmandou.
Le premier ministre indien Narendra Modi a fait le point sur la situation, et tient les autorités publiques en état d’alerte, pour d'éventuelles opérations de sauvetage et de secours.
Cyrielle Granier (st)