Qui n'a jamais rêvé de se faufiler dans les coulisses du Carnaval ? Voir les danseuses et les danseurs enfiler leur costume, ou encore, les membres des écoles monter sur leurs chars, les yeux brillants d’excitation. Nous l'avons testé pour vous.

• Un char arrive sur la piste, impressionnant et imposant. Tout en haut, une muse trône. Vos yeux pétillent, mais vous vous demandez : comment peut-elle monter là-haut ?
  Facile, une grue vient la déposer au sommet. En coulisse, plusieurs grues ont donc trouvé leur place entre les strass et les paillettes. Pour les autres personnes dansant sur le char, il faudra utiliser l'échelle. Autant dire qu'il ne faut pas avoir le vertige.

 

• Des plumes allant jusqu'à un mètre de hauteur remuent dans tous les sens sur leur tête ou sur leur dos. Et pourtant... les muses et les danseuses arborent un grand sourire. Mais tout ceci n'est-il pas un peu lourd ?
  En effet, avec une moyenne de six kilos de plumes et de sequins sur le dos, les mal de dos et les bleus sur les épaules sont au rendez-vous. Sans compter les figurants, qui ont des costumes encore plus imposants. Ajoutez à cela une température de 40 degrés et vous obtenez le combo fatal.

 

• Tous en habits de lumières, les membres du défilé sont magnifiques. Mais entre la combinaison, les chaussures, les paillettes, le maquillage, les captes et les accessoires, combien de temps mettent ils à se préparer ?
  Ils ne se préparent pas seuls. Parmi les 200 ou 300 personnes de l'équipe technique présentes sur place, une partie se consacre à les aider. Au minimum, une demi-heure est requise pour enfiler les costumes, souvent avec l'aide de deux ou trois personnes. Des coutures et/ ou des retouches de dernière minute sont parfois à faire directement sur le vêtement porté. Bien avant d'être sous les projecteurs du Sambodrome, les participants sont déjà en effervescence.

 

• Toute la planète regarde avec attention les muses du Carnaval. Peu vêtues, elles suscitent à la fois fantasmes et jalousie chez les spectateurs. Comment font-elles pour avoir ces fesses parfaites ? 
  Pas de tabou à ce sujet, les muses ne cachent pas que leur corps est le fruit de grands efforts. Préparation physique, de nombreuses heures à la salle de sport, et des traitements anti-cellulites puissants. Certaines n'hésitent pas et ne cachent pas avoir eu recours à la chirurgie esthétique. À noter tout de même que le Carnaval est un symbole de diversité. Sur les chars, toutes les morphologies sont acceptées et honorées.

 

• Petits pas rapides, la samba, ça rigole pas. Alors, quand certains danseurs sont suspendus sur le bord d'un char, on se demande comment ils font pour ne pas tomber.
  D'accord, c'est un peu comme demander son tour de magie à un illusionniste.... Mais on vous le dit quand même ! Alors que vous regardez leurs déhanchés avec les yeux ébahis, les stars du show ont bien souvent les pieds sanglés. Pour les danseurs qui doivent davantage bouger, la sécurité peut aussi se trouver à la taille. Ils disposent toujours d'une ou deux barres devant eux, qu'ils sont sensés ne pas lâcher pour garder l'équilibre...

 

• Vous rêvez de défiler par vos propres moyens ? Aller pourquoi pas, mais on vous prévient, c'est pas donné.
  Comptez au minimum 50 000 réais pour le body à cristaux. Sans compter la chirurgie qui va avec. Un conseil, donc : gagner au loto.

 

• Les tissus colorés, les danses et là on voit arriver le premier char, majestueux. Comme par magie, il s'avance sur la piste...mais d'ailleurs comment il fait ?
  Nous ne créons pas la surprise en vous annonçant que les plus gros chars ont des moteurs. Un conducteur - sans obligation de permis de conduire - est à la tête de chaque char. Un petit espace lui permet de voir la personne en charge de le diriger. Bien que l'on n'y prête peu ou pas attention, il y a toujours quelqu'un à contre sens de la marche dans le défilé. Et non, il n'est pas fou : il guide le char !
  Pour les plus "petits" -toute proportion gardée- chars, il arrive qu'ils soient poussé manuellement par les membres de l'équipe technique.

 

 

Fanny Lothaire et Anne-Flore Roulette