Cette petite séquence avait beaucoup fait rire ma salle. Dans le film Dans la maison, de François Ozon, dont j'ai déjà parlé la semaine dernière, Fabrice Luchini visite la galerie de sa femme, jouée par Kristin Scott Thomas. Il se retrouve soudain nez-à-nez avec trois poupées gonflables à l'effigie de dictateurs. Hitler, Staline et Mao apparaissent ainsi quelques secondes à l'écran, jambes écartées, vagin dehors et bouche grande ouverte. Mais où Ozon est-il allé cherché pareille idée ? Je lui ai posé la question. Voici sa réponse, transmise par mail.
D'où viennent ces poupées-œuvres ?
Elles ont été conçues pour le film. Dans la pièce, il n'était question que de poupées gonflables. En faisant l'adaptation, j'ai eu l'idée de l'expo Sexe et Dictacture et d'ajouter aux poupées des têtes de dictateurs. Elles ont été créées spécialement par l'équipe déco du film, dirigée par Arnaud de Moleron.
Est-ce un clin d'œil à une chose précise ?
Non, je n'avais pas d'artiste précis en tête. Certains m'ont parlé de Jeff Koons, mais je n'y avais pas pensé moi-même.
Que sont-elles devenues ?
Elles sont parties à la poubelle. Personne ne voulait les récupérer. Par honte peut-être d'avoir Hitler à poil dans son salon, ou Mao les seins à l'air. Ou tout simplement parce qu'elles étaient très moches.
Merci @ Mandarin Production.